Les artistes perdent leurs moyens

Musique, édition, arts plastiques, cinéma, tous les secteurs culturels ne sont pas confrontés à la crise avec la même violence. enquête

ProfilAuteur_SeverineKodjo

Publié le 1 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Des expositions qui attirent des millions de visiteurs, des salles de cinéma, de concert ou de théâtre qui ne désemplissent pas… En 2008, année de la crise économique et financière, la culture a fait office de valeur refuge. En plein marasme, du 23 au 25 février dernier, la vente aux enchères de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé a même battu tous les records. Dès le premier jour, plus de 206 millions d’euros ont été déboursés. Mais, depuis, le ciel s’est obscurci : les subventions et le mécénat privé sont en recul. Des festivals ont perdu une part importante de leurs financements, les obligeant à alléger leur programmation, ou pis, renoncer à leur édition 2009. Dans les pays occidentaux, la situation est parfois catastrophique. Le marché de l’art s’essouffle. Les ventes de disques s’effondrent alors que les industries de l’édition et du cinéma semblent – pour le moment – résister à la crise. Une situation qui n’est pas sans conséquences pour les artistes africains. Leurs contrats et cachets sont parfois revus à la baisse, quand leurs concerts ne sont pas annulés. Et sur le continent, comme ailleurs, la forte réduction des financements des festivals a fait naître de vives inquiétudes quant à leur avenir. Le secteur culturel (musique, édition, cinéma…) peinant à se professionnaliser en Afrique, il doit faire face à une crise plus structurelle que conjoncturelle. C’est dire si la menace actuelle est prise au sérieux par les opérateurs culturels, même lorsqu’ils se situent sur un marché peu spéculatif, et donc relativement épargné.

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