Inga (RD Congo) : 8 milliards à trouver
Comme le barrage Gibe III, Inga III, l’une des composantes du grand projet hydroélectrique Inga, en République démocratique du Congo, fait l’objet d’une vive polémique en raison de potentiels dégâts environnementaux et du déplacement induit de populations. Pis, sa mise en service servirait presque uniquement aux industries minières congolaises et sud-africaines, au détriment de l’électrification des populations locales, qui en ont un besoin crucial. Le projet, d’un coût de 8 milliards de dollars, englobe la réalisation de huit longs tunnels tirant de l’eau dans les réservoirs déjà existants et la création d’une ligne électrique reliant la RD Congo à l’Afrique du Sud en passant par l’Angola et la Namibie. Inga III, dont la capacité s’élèverait à environ 4 300 MW, en est pour l’instant à la phase des études. Des accords ont cependant déjà été signés pour sa réalisation avec Westcor, un consortium de cinq sociétés électriques emmené par le sud-africain Eskom, et le groupe minier BHP, qui utiliserait par la suite 2 000 MW, uniquement pour alimenter une nouvelle fonderie d’aluminium… Les financements restent néanmoins à trouver, même si plusieurs investisseurs, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI), Fortis, BNP Paribas, SNC Lavalin et la Banque commerciale du Congo, seraient sur les rangs.
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