Mariam Dao Gabala : une femme visible
Côte d’Ivoire: déclic électoral?
La faible représentation des femmes lors de la signature des accords de Linas-Marcoussis, en 2003, a soulevé son courroux. Quelques mois plus tard, Mariam Dao Gabala mobilisait la gent féminine, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, pour porter sur les fonts baptismaux la Coalition des femmes leaders de Côte d’Ivoire (CFLCI). Depuis, elle continue de monter au créneau pour encourager les femmes à être plus visibles dans leurs secteurs et n’hésite pas à dénoncer leur absence au sein de certaines représentations de la vie sociale et politique. « Nous militons pour la promotion des femmes dans les instances de décision, explique-t-elle, c’est un combat noble. »
Ses premières armes de féministe, elle les a faites au lycée Sainte-Marie de Cocody, à Abidjan, un établissement élitiste pour jeunes filles. Elle a ensuite intégré HEC Paris, puis HEC Montréal, avant de revenir en Côte d’Ivoire et de poursuivre discrètement son engagement pour la cause des femmes.
Directrice régionale de Oikocredit, une institution internationale de microfinance, Mariam Dao Gabala est membre de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI). En 2005, son association a bataillé, en vain, pour la nomination d’une femme au poste de Premier ministre. Aujourd’hui, elle fait campagne pour inciter 200 femmes membres de divers partis politiques à se porter candidates à la prochaine élection.
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