Phosphate : le nouvel âge d’or ?
Pour alimenter le demi-millier de centrales en activité dans le monde, il faut de l’uranium. Areva, qui a acquis de solides positions pour l’exploitation du minerai brut en Afrique, continue de prospecter le continent (RD Congo ou Libye, dont la proximité géographique avec le Niger, quatrième producteur mondial d’uranium, est prometteuse). Mais une autre piste se dessine pour le carburant nucléaire : celle du minerai de phosphate qui peut contenir jusqu’à 400 mg d’uranium par kilo. Or parmi les principaux producteurs mondiaux de phosphate figurent le Maroc (numéro un mondial), mais aussi la Tunisie et l’Algérie. Dès 2005, Areva a engagé un partenariat scientifique avec l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour une étude de faisabilité d’un site de production d’uranium à partir d’acide phosphorique. Certaines estimations font état pour le Maroc de 6 millions de tonnes de réserves d’uranium en sous-produit. Une véritable aubaine pour le Maghreb alors que le phosphate est aujourd’hui critiqué pour son coût écologique dans la fabrication d’engrais agricoles et que le cours de l’uranium a quadruplé en cinq ans.
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