Le cinéma algérien, entre les deux rives de la Méditerranée
De Merzak Allouache (photo ci-contre), 64 ans, le public français connaît surtout les derniers films, dont Bab el-Oued City, Salut cousin ! et Chouchou, avec Gad Elmaleh. Mais son film phare qui l’a fait connaître hors des frontières algériennes, Omar Gatlato, chronique picaresque d’une jeunesse algéroise désœuvrée, date de 1976. Plus de trente ans plus tard, « le cinéma algérien is back », selon la formule de Lyes Salem, 36 ans, qui a raflé une moisson de prix internationaux pour son premier long-métrage sorti en 2008, Mascarades, en sus d’un césar décroché en 2004 pour un court, Cousines. Autre révélation, Tarik Teguia, qui s’est offert son premier long-métrage à 41 ans : sorti en 2007, Roma wa la N’Touma (Rome plutôt que vous) a été salué par la critique, rassurée par le suivant, tout aussi réussi, Gabbla (Inland), sorti sur les écrans français en juin 2009.
Enfin, Rabah Ameur-Zaïmeche, né en Algérie en 1966 et qui a grandi en Seine-Saint-Denis, est un autre maillon de ce cinéma franco-algérien en plein essor. Bled Number One puis Dernier maquis, qui ont reçu un accueil enthousiaste au Festival de Cannes, respectivement en 2006 et en 2008, outre d’autres prix glanés ailleurs, ont achevé d’en faire une valeur sûre.
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