Ahmed Boutaleb
Maroc, maire de Rotterdam (Pays-Bas), 48 ans
Ses yeux clairs cerclés de fines lunettes annoncent la couleur. Ahmed Boutaleb est un scientifique de l’effort. « Je n’ai pas tendance à idéaliser ma jeunesse. Je sais ce que j’ai laissé derrière moi, la misère. » Être élu, en 2009, maire de Rotterdam, la deuxième ville des Pays-Bas, signe déjà un singulier parcours. Mais quand on est né en 1961 à Beni Sidel, une bourgade juchée dans le Rif marocain, et issu d’une fratrie de six frères et sœurs a priori destinée à l’élevage ou à la culture, cela relève du destin. Pourtant, Ahmed Boutaleb garde la tête froide. C’est, à son niveau de responsabilité, la seule garantie de durée. Aux Pays-Bas, plus qu’ailleurs en Europe, le débat sur l’immigration, notamment d’origine marocaine, est brûlant. Alors, cet ingénieur de formation avance doucement mais sûrement à l’abri des caméras, des micros et des polémiques stériles. Pour sa ville, son pays d’adoption et ses quatre enfants. Un « anti-Rachida Dati » en quelque sorte.
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