Manu Dibango
Cameroun, musicien, 75 ans
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Ses 75 ans bien tassés n’empêchent nullement le « patron » de la musique africaine de multiplier les projets et d’être à la jonction des continents. Après la sortie en 2008 de son nouvel album African Voodoo, celui qui est à la fois le pionnier de la world music et la figure emblématique des Camerounais ayant fait carrière hors des frontières n’en oublie pas moins ses racines. Après plus de cinquante ans de carrière, Manu Dibango s’investit de plus en plus dans les causes humanitaires, notamment dans sa ville natale, Limbé, à 70 kilomètres de Douala, où il mène des actions de coopération. Le saxophoniste monte notamment une école de musique et souhaite, avec le concours de la Croix-Rouge, ouvrir un hôpital. Premier artiste noir à être honoré par l’académie Charles-Cros pour l’ensemble de son œuvre, Dibango a toujours été un trait d’union entre son pays et la France, pays qu’il a découvert à l’âge de 15 ans, se qualifiant lui-même d’« Euro-Africain ».
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