Les 100 personnalités de la diaspora africaine
« Diaspora : ensemble des membres d’un peuple dispersés à travers le monde mais restant en relation. » Voilà la définition que donne le dictionnaire Larousse d’un terme qui, à l’usage, recouvre pourtant bien des réalités différentes. Les médias occidentaux reviennent avec une triste régularité sur les funestes tentatives de ces clandestins tentant de rejoindre, sur des esquifs de fortune, les Canaries ou l’île italienne de Lampedusa. Les médias africains se montrent parfois sévères envers ces émigrés qui, ayant quitté leur pays pour s’en aller réussir ailleurs, auraient coupé leurs racines, abandonné leurs valeurs et trahi leurs compatriotes. Pourquoi part-on ? À une époque où la mondialisation favorise et exige souvent la mobilité, il y a autant de raisons à l’expatriation, choisie ou subie, que de parcours singuliers. Suivre ses parents, fuir la répression, mieux vivre, se former, se donner une seconde chance, élargir son horizon, choisir l’endroit qui correspond le mieux à ses désirs… Mais partir, ce n’est jamais tout quitter. Chacun emporte avec soi ses origines et son histoire – sa richesse.
Choisir cent personnalités issues de la diaspora africaine à travers le monde, c’est passer à côté des milliers de personnes qui, chaque jour, rapprochent les continents et enrichissent de leur expérience à la fois le pays où ils vivent et celui d’où ils viennent. Les parcours d’hommes et de femmes présentés ici se veulent symboliques. Voici des personnes issues de la diaspora, dans son sens le plus large, qui forgent une humanité métisse – pardon pour le pléonasme – et tissent jour après jour des liens porteurs d’espoir. Mondialement célèbres comme celle de l’ancien footballeur Zinédine Zidane ou plus discrètes comme celle du producteur cap-verdien José da Silva, ce ne sont que quelques remarquables réussites parmi tant d’autres, enfantées par l’Afrique et dont l’Afrique bénéficie. Oui, il aurait pu y en avoir cent, mille, dix mille de plus ! Oui, il aurait fallu en signaler d’autres ! À l’impossible nul n’est tenu et rappelons que Jeune Afrique en présente une chaque semaine dans sa rubrique « Parcours ». Puissent ces portraits être considérés comme un hommage à toutes les filles et tous les fils du continent dont on parle peu ou dont on parle mal.
