Compaoré calme le jeu
Les partis de l’opposition togolaise le réclamaient à cor et à cris, Blaise Compaoré, le président du Burkina, leur a donné satisfaction. L’accord signé sous son égide à Ouagadougou, le 8 août, permet aux protagonistes de la crise, qui s’opposaient depuis plusieurs semaines sur les conditions de la préparation de l’élection présidentielle de février-mars 2010, de s’entendre sur plusieurs points. En particulier sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), jusque-là contestée par les deux partis de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale : l’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio et le Comité d’action pour le renouveau (CAR) dirigé par Paul Dodji Apevon.
Cette commission chargée d’organiser et de valider le scrutin était jugée partiale, car dominée par les membres du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir). Pour mieux évaluer les divergences, Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise togolaise depuis 2006, s’était déplacé à Lomé le 28 juillet dernier. Les conclusions qu’il avait tirées de cette visite de travail ont été débattues à Ouagadougou une semaine plus tard, puis entérinées.
Au terme de l’accord, la Ceni comprendra dix-sept membres : cinq issus de la majorité parlementaire, cinq de l’opposition parlementaire, trois de l’opposition extraparlementaire, trois de la société civile et un de l’administration.
Les conditions d’éligibilité ont également été assouplies. « Même si nous contestons la nomination de trois membres de la société civile, qui sont souvent des proches du pouvoir, ce texte constitue une grande avancée », souligne Paul Dodji Apevon.
Après ce « rééquilibrage », d’autres questions seront évoquées à partir de septembre. Elles portent, en particulier, sur le mode et l’organisation de la prochaine consultation électorale. L’opposition souhaite l’instauration d’un scrutin à deux tours, sur le modèle bissau-guinéen.
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