A l’heure gabonaise

MARWANE-BEN-YAHMED_2024

Publié le 27 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Le numéro de Jeune Afrique que vous avez entre les mains est le dernier avant l’élection présidentielle gabonaise du 30 août. En vente du 16 au 29 août, ce numéro (double), comme tous ceux parus depuis le 6 mai 2009 – date de l’hospitalisation d’Omar Bongo Ondimba (OBO) à Barcelone –, consacre une large place à l’actualité de ce pays à la croisée des chemins. Vingt-trois candidats en lice pour succéder à OBO, un scrutin à un seul tour, des poids lourds du sérail qui s’affrontent, des opposants qui n’avaient jamais approché de si près le fauteuil présidentiel, des inconnus qui s’engouffrent dans la brèche, une société civile qui veut peser, des pays voisins qui observent avec attention – et peut-être aussi avec appréhension – ce rendez-vous électoral… la transition gabonaise ne manque pas de sel. Après quarante et un ans de pouvoir sans partage du « boss », unique référence et point d’ancrage de plusieurs générations de Gabonais, une page se tourne sans que nul ne sache où nous emmènera le prochain chapitre.

Lisez, pages 12 à 18, la longue interview que nous a accordée Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). Un personnage qui cristallise toutes les attentions, intrigue ses compatriotes comme les observateurs attentifs du continent. Celui dont on dit qu’il n’apprécie que modérément de devoir répondre aux questions des journalistes n’a éludé aucun sujet. Serein, décontracté, le fils de feu Omar entend se faire un prénom. Un regret, cependant : malgré nos demandes répétées, Pierre Mamboundou, son principal concurrent, n’a, pour l’instant, pas donné suite à nos demandes d’entretien. Alors que tout le monde attend qu’il s’exprime, le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), qui a résisté à toutes les offres de fonctions ministérielles et a été le contempteur le plus efficace et le plus constant du système Bongo, demeure d’une rare discrétion. Wait and see

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Si votre hebdomadaire, dans sa version papier, ne pourra pas couvrir la campagne électorale qui vient de débuter – numéro double oblige –, notre site Internet www.jeuneafrique.com vous tiendra informés de son déroulement, donnera la parole aux principaux protagonistes de l’élection et veillera à décrypter pour vous les coulisses du scrutin, d’ici au 30 août.

Viendront ensuite l’annonce des résultats tant attendus, l’identité du successeur d’Omar Bongo et, nous l’espérons, ses premiers pas de chef d’État dans un Gabon en paix et tourné vers un avenir que nous lui souhaitons radieux. Pour faire mentir – enfin – les afropessimistes de tous poils.

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