Bilal, le raï conscient
Lors du festival Timitar, début juillet à Agadir (Maroc), il a fait frémir les responsables de la sécurité. Pour voir Bilal, l’une des stars du raï, programmé le 4 juillet sur la grande scène, les jeunes ont afflué par milliers, excités, survoltés. Bilal, c’est leur héros. Il chante leurs petites et grandes misères, leurs préoccupations, met des mots sur ce qu’ils vivent au quotidien.
« Presque toute ma vie, je me suis posé des questions sur mon avenir et, jusqu’à aujourd’hui, je doute », déclare le chanteur. Les jeunes se retrouvent en lui, affirme-t-il. Il veut chanter des textes qui ont du sens, ne parlent pas seulement de légèreté.
Né Moufok Bilal en 1966, à Cherchel, en Algérie, il a été élevé à Oran, berceau du raï. Comme la plupart des chanteurs, il a fait ses classes dans les fêtes familiales, les mariages. En 1989, il part pour Marseille, la tête pleine de rêves. C’est depuis la cité phocéenne qu’il va gagner progressivement son statut de héros, plébiscité par la jeunesse algérienne et marocaine, chaque fois qu’il traverse la Méditerranée.
Il y est actuellement en tournée, après la sortie, le 21 juillet, de son nouveau disque en Algérie, Amigo (numéro un des ventes d’après son entourage professionnel). Le prochain est déjà planifié pour 2010. Une tournée au Moyen-Orient est en négociation. La marche en avant va continuer. Avec ou sans doute.
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