Textile : les tops et les flops
L’Afrique australe et orientale a su saisir les opportunités offertes par l’Agoa dans le secteur du textile. A contrario, l’Afrique de l’Ouest, incapable de mettre à niveau ses ateliers de confection, n’est pas parvenue à se positionner sur ce marché. Les dernières évolutions liées à la crise économique, qui se traduisent, notamment, par une brusque contraction des importations de textile africain aux États-Unis, affectent donc en priorité la partie anglophone du continent. Le Lesotho, qui depuis 2000 a misé sur cette filière pour accélérer son développement économique (autour de 10 % du PIB), subit de plein fouet le revirement de conjoncture. De janvier à mai 2009, les exportations du Lesotho ont chuté de 20 % par rapport à la même période en 2008. Idem au Kenya, où les exportations de textile vers les États-Unis sont passées de 272 millions de dollars en 2003 à 180 millions estimés en 2009. Évidemment, ces chiffres globaux masquent de belles réussites. Au Kenya, la société Kenana Knitters fait un tabac aux États-Unis avec ses tricots, écharpes et petites poupées. Ses effectifs ont été triplés.
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