Plan anti-türban en Turquie
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Depuis l’élection d’Abdullah Gül à la présidence de la République, en août 2007, l’establishment militaire boycotte toutes les cérémonies auxquelles participe son épouse. Motif ? Hayrünnisa Gül ne quitte jamais son türban, le foulard islamique. Elle laisse donc à son président de mari les honneurs du tapis rouge et s’éclipse comme une écolière prise en faute dès qu’un képi s’approche.
Le quotidien indépendant Taraf vient de révéler que ce boycott avait été codifié dans un document daté du 14 octobre 2007, où l’état-major fixe des règles très strictes à l’usage des militaires susceptibles de se trouver en contact avec la « pestiférée ». Si le couple présidentiel souhaite visiter un hôpital militaire ou faire halte dans un bâtiment appartenant à l’armée, un officier est chargé de les en dissuader ou de leur rappeler que le port du voile y est interdit. Autre casse-tête : la fête de la République, le 29 octobre, au palais présidentiel. Les membres de l’état-major sont priés de s’y rendre sans leur épouse et de n’y faire qu’une brève apparition. Pour désamorcer la crise, le chef de l’État a, dès 2007, institué deux réceptions : l’une pour les responsables de l’establishment, où les épouses ne sont pas conviées, et une autre pour les membres de la société civile, où elles le sont.
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