Sous les pavés, deux mille ans d’histoire

Publié le 11 août 2009 Lecture : 1 minute.

Sous la fameuse place des Martyrs, au pied de la Casbah d’Alger, près de la blanche mosquée Djamaa el-Djedid, tout un mille­feuille historique vient d’être mis à nu : affleurant sous les pavés, d’abord quelques menus vestiges de l’époque coloniale française. Puis, un peu plus en dessous, la mosaïque polychrome d’une basilique paléochrétienne vieille de quinze siècles ; ensuite, des ateliers de ferronnerie datant de l’époque ottomane (XVIe-XIXe siècles). Encore un peu plus profond, un remblai de l’époque médiévale… Le tout, à moins de quinze mètres de la surface.

Grande première en Algérie, voire au Maghreb, ces fouilles archéologiques dites préventives sont menées avant que ne soient entamés les travaux de la station de la place des Martyrs, prévue sur la nouvelle ligne du métro, qui doit ouvrir ses portes avant la fin de l’année. Durant un mois, du 4 juillet au 4 août, sous un soleil qui brûle les quelque 1 000 m2 de ce chantier à ciel ouvert, s’est ainsi affairée une équipe d’archéologues franco-algérienne, codirigée par Kamel Stiti, membre du Centre national de recherche archéologique (CNRA) algérien, et par François Souq, directeur à l’Institut français de recherches archéologiques préventives (Inrap), qui qualifie le chantier d’« emblématique ».

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Les Algérois sont ravis de se réapproprier ainsi leur histoire. Mais la quête archéologique vient bouleverser les projets d’aménagement urbain, dont celui du métro. Et les lignes de bus, qui s’enchevêtrent sur la place des Martyrs, sont contraintes désormais de la contourner. Résultat : une sacrée pagaille pour les usagers, alors que les transports en commun algériens sont déjà loin d’être une sinécure.

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