Hillary à Kinshasa et à Goma

Publié le 11 août 2009 Lecture : 1 minute.

La RD Congo est un peu l’escale humanitaire du long périple africain de Hillary Clinton (sept pays en onze jours). Attendue à Kinshasa le 10 août, la secrétaire d’État américaine débarquera directement d’Angola, deuxième producteur de pétrole du continent. Et, quand elle quittera la capitale congolaise, le lendemain, ce sera pour une destination qui dégage elle aussi un fort parfum d’or noir  : le Nigeria.

Entre ces deux étapes à haute teneur économique (à eux deux, Luanda et Abuja fournissent près de 20 % des achats de pétrole des États-Unis), l’ancienne rivale de Barack Obama à l’investiture du Parti démocrate ne se contentera pas de rester à Kinshasa. Il est prévu qu’elle se déplace jusqu’à Goma (à plus de 1 500 kilomètres de la capitale), la grande ville du Nord-Kivu, dans l’est du pays, afin d’y rencontrer des femmes victimes de violences sexuelles. Une question qui « lui tient profondément à cœur », explique Johnnie Carson, le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines. Une occasion, aussi, de marquer le renouveau de la politique africaine des États-Unis, essentiellement orientée vers des objectifs commerciaux et sécuri­taires sous l’administration Bush.

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Mais, si le département d’État ne souligne que cet aspect du déplacement, on ne peut s’empêcher, côté congolais, de l’associer à la visite de Paul Kagame à Goma : pour la première fois depuis son élection, en 2000, le président rwandais a mis un pied au Congo le 6 août. Un geste historique qui intervient après presque une décennie à couteaux tirés entre Kinshasa et Kigali, dont les États-Unis sont le premier partenaire et le meilleur allié. « Que Hillary aille à Goma, c’est un moyen d’appuyer la paix », analyse un journaliste depuis le Nord-Kivu.

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