Attention aux chauves-souris
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Plus de doute : la roussette d’Égypte, chauve-souris présente de l’Afrique du Sud à l’Afrique de l’Ouest, constitue le réservoir naturel du virus de Marburg – et vraisemblablement celui du virus Ébola. Une étude de Pierre Rollin et de ses collègues du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDCP), publiée en juillet, démontre que le virus touche environ 5 % des cent mille roussettes de la grotte de Kitaka, en Ouganda, où des mineurs avaient été infectés en 2007. Mieux, pour la première fois, le virus a été identifié à l’état actif sur cinq des chiroptères testés.
« Les implications [de cette étude] pour la santé publique sont saisissantes », s’inquiètent les scientifiques. Et pour cause : non seulement des millions de roussettes vivent et migrent en Afrique subsaharienne, mais Marburg se transmet directement à l’homme par simple contact avec l’animal. Déjà responsable de deux grandes épidémies en RD Congo (128 morts en 1998-2000) et en Angola (158 morts en 2004-2005), la fièvre hémorragique de Marburg tue jusqu’à 90 % des malades.
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