Izzat Ibrahim al-Douri
Il est en cavale depuis six ans et demi. L’ancien bras droit de Saddam Hussein court toujours. Pis, il ne se contente pas du statut de fugitif. Il incarne le volet laïc de l’insurrection irakienne. À 67 ans, Izzat Ibrahim al-Douri est un vrai cauchemar pour l’armée américaine et pour le gouvernement de Nouri al-Maliki. Insaisissable, ce natif de Tikrit, compagnon d’enfance du raïs déchu, est entré de plain-pied dans la mythologie irakienne. Il alimente la rumeur – la presse de Bagdad l’annonçant tour à tour mort ou arrêté. Sa présence est signalée tantôt dans le Nord, dans la région de Mossoul, tantôt dans le Sud, dans les environs de Bassora. La légende va jusqu’à affirmer qu’il s’est recueilli à plusieurs reprises près du mausolée où repose Saddam Hussein, à Tikrit. Le moindre renseignement pouvant amener à sa capture, mort ou vif, donne droit à une récompense de 10 millions de dollars. Mais rien n’y fait. L’homme que l’on disait à l’article de la mort n’a pas été capturé. On le dit très influent auprès des différentes factions de la résistance irakienne, mais il est resté sourd aux appels d’Al-Qaïda, qu’il combat autant que les forces américaines, signant des communiqués et adressant des messages au peuple irakien. Son discours demeure baasiste et unitaire.
Dans leur traque des dignitaires du régime de Saddam Hussein, les Américains avaient hiérarchisé leurs ennemis dans un jeu de poker. Toutes les cartes sont tombées sauf une : le roi de trèfle.
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