Les vestiges du clan Saddam
Marié quatre fois, père de trois garçons et de trois filles, Saddam Hussein était à la tête d’un clan qui, s’il avait survécu à son bras de fer mortel avec Washington, était appelé à lui succéder un jour. Nés de son premier mariage, ses deux fils aînés, Oudaï et Koussaï, ont été tués par l’armée américaine en juillet 2003.
Deux de ses filles, Raghad et Rana, et leurs neuf enfants ont fui l’Irak en juillet 2003 pour trouver refuge à Amman, en Jordanie – où elles vivent sous la protection du roi Abdallah II. En 1996, Saddam Hussein avait ordonné l’assassinat de ses gendres, qu’il considérait comme des « traîtres ». Malgré ce drame familial shakespearien, Raghad a organisé, en janvier 2004, une manifestation à Amman pour dénoncer l’exécution de son père.
Sadjida Talfah, 73 ans, la première épouse de l’ex-raïs, mère de ses enfants, vit actuellement à Doha, au Qatar. Elle a fui l’Irak, via la Syrie, en juillet 2003. Elle est par ailleurs poursuivie pour meurtres et tortures par le nouveau régime irakien et a financé partiellement la défense de son défunt mari, épousé en 1963.
Depuis 2005, les autorités irakiennes ont officiellement demandé une coopération judiciaire internationale pour enquêter sur la fortune du clan Hussein, constituée d’actifs financiers en Suisse et de biens immobiliers au Maroc et en France (hôtels, villas…) appartenant à des sociétés écrans.
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