Difficile introduction en bourse pour Siat-Gabon

Lancée le 25 mars dernier, l’entrée en bourse du spécialiste gabonais de l’agroalimentaire, Siat-Gabon, peine à avancer. Boudées par les petits porteurs, les souscriptions ont été prolongées de quelques semaines.

L’introduction porte sur l’ouverture de 30% du capital de la filiale gabonaise du belge Siat. © Siat-Gabon

L’introduction porte sur l’ouverture de 30% du capital de la filiale gabonaise du belge Siat. © Siat-Gabon

Publié le 29 avril 2013 Lecture : 1 minute.

La souscription des actions de Siat-Gabon, dans le cadre de son introduction à la bourse régionale des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac), n’a pas été un franc succès. Ouverte le 25 mars, la période de souscription qui devait durer jusqu’au 19 avril, a du coup été prolongée de quelques semaines, au 10 mai, sur demande de l’arrangeur principal, BGFI Bourse.

Pour rappel, cette introduction, une première à la Bourse de Libreville, porte sur l’ouverture de 30% du capital de la filiale gabonaise du belge Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat), spécialisée dans l’hévéa, l’huile de palme et l’élevage. Cela correspond à la cession, par offre publique de vente (OPV), d’un peu plus de 1,17 million de titres au prix unitaire de 28 000 F CFA. L’opération devait ainsi rapporter 51,1 millions d’euros à Siat qui possède aujourd’hui 99,9 % de Siat-Gabon.

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Absence des petits porteurs

De sources proches du dossier, les institutionnels ont massivement souscrit au titre Siat-Gabon alors que les petits porteurs ont été très peu nombreux. Une situation qui peut s’expliquer par les difficultés rencontrées au Cameroun, le marché le plus important de la sous-région, par BGFI Bourse et les autres intermédiaires boursiers (notamment EDC) désignés pour mener cette opération.

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En effet, Chief Théodore Ejangue, président du régulateur de la Bourse de Douala (qui se pose en rivale de celle de Libreville) a déconseillé la souscription du titre aux investisseurs de son pays. La raison ? L’opération « menée par des acteurs dont les principaux ne sont ni agréés, ni connus sur le marché financier camerounais est irrégulière et illégale… », a-t-il écrit dans un communiqué paru début avril dans la presse camerounaise.

C’est dans cette ambiance que le groupe bancaire BGFI Bank prépare un emprunt obligataire régional de 80 milliards de F CFA pour la fin du premier semestre.

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