Difficile introduction en bourse pour Siat-Gabon
Lancée le 25 mars dernier, l’entrée en bourse du spécialiste gabonais de l’agroalimentaire, Siat-Gabon, peine à avancer. Boudées par les petits porteurs, les souscriptions ont été prolongées de quelques semaines.
La souscription des actions de Siat-Gabon, dans le cadre de son introduction à la bourse régionale des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac), n’a pas été un franc succès. Ouverte le 25 mars, la période de souscription qui devait durer jusqu’au 19 avril, a du coup été prolongée de quelques semaines, au 10 mai, sur demande de l’arrangeur principal, BGFI Bourse.
Pour rappel, cette introduction, une première à la Bourse de Libreville, porte sur l’ouverture de 30% du capital de la filiale gabonaise du belge Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat), spécialisée dans l’hévéa, l’huile de palme et l’élevage. Cela correspond à la cession, par offre publique de vente (OPV), d’un peu plus de 1,17 million de titres au prix unitaire de 28 000 F CFA. L’opération devait ainsi rapporter 51,1 millions d’euros à Siat qui possède aujourd’hui 99,9 % de Siat-Gabon.
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Absence des petits porteurs
De sources proches du dossier, les institutionnels ont massivement souscrit au titre Siat-Gabon alors que les petits porteurs ont été très peu nombreux. Une situation qui peut s’expliquer par les difficultés rencontrées au Cameroun, le marché le plus important de la sous-région, par BGFI Bourse et les autres intermédiaires boursiers (notamment EDC) désignés pour mener cette opération.
En effet, Chief Théodore Ejangue, président du régulateur de la Bourse de Douala (qui se pose en rivale de celle de Libreville) a déconseillé la souscription du titre aux investisseurs de son pays. La raison ? L’opération « menée par des acteurs dont les principaux ne sont ni agréés, ni connus sur le marché financier camerounais est irrégulière et illégale… », a-t-il écrit dans un communiqué paru début avril dans la presse camerounaise.
C’est dans cette ambiance que le groupe bancaire BGFI Bank prépare un emprunt obligataire régional de 80 milliards de F CFA pour la fin du premier semestre.
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