Les îles de la tentation

Un mégaprojet d’aménagement vise à faire de Corisco et d’Annobón, minuscules bouts de terre dans l’Atlantique, des références en matière de farniente et de loisirs de luxe.

Publié le 5 août 2009 Lecture : 2 minutes.

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Guinée Equatoriale, la politique du résultat

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Il y a de quoi être tenté. Tantôt plates, tantôt hérissées de pics volcaniques, couvertes de forêts et bordées de plages de sable blond ou de petits récifs surplombant une mer azur, elles ravissent tous ceux qui les ont visitées.

Parmi les îles éparpillées dans le golfe de Guinée, qui forment une partie du territoire du pays, c’est Corisco, située à l’extrémité de l’estuaire du Rio Muni, au sud du pays, qui a la préférence de Georges, un expatrié. « C’est Tahiti et le Costa Rica réunis au cœur de l’Afrique centrale », s’exclame ce dernier. Rafael, un Équato-Guinéen, a, lui, un faible pour Annobón, perdue en plein océan, à quelque 600 kilomètres au sud de l’île de Bioko. Et ce dernier de raconter la vision idyllique qu’il a eue en découvrant le lac Apot, au sommet du mont Santiago : « Une eau couleur de jade ! »

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En choisissant de faire de ces édens, classés réserves naturelles, de futures destinations écotouristiques, le gouvernement ne s’est donc pas trompé. Pour accueillir les touristes, il fallait d’abord s’attaquer aux infrastructures de transport. Des travaux confiés à ­Somagec GE, qui rénove la piste de l’aéroport de Corisco, agrandit celle d’Annobón et construit des petits ports commerciaux dans chacune des deux îles.

À chacune sa spécialité

Corisco deviendra une destination touristique de luxe : farniente, bronzette, jet-ski, baignades, gastronomie et shopping seront mis au menu des loisirs de riches Africains, Européens, Nord- et Sud-Américains, qui viendront s’y reposer. Ici, pas de tours en béton, mais « un ou deux petits hôtels, constitués de bungalows, dans le centre, près de l’aéroport, qui comptera boutiques, restaurants et banques, ainsi que des villas éparpillées le long de la côte, en pleine forêt, avec des plages privées », explique un cadre du ministère du Tourisme. L’aménagement du site reviendra à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) du Maroc, qui agira comme promoteur immobilier.

Pour l’île d’Annobón, célèbre pour sa tradition de pêche à la baleine, ses sommets escarpés et son lac de cratère, le tourisme se déclinera autour de la pêche sportive ou au gros, de balades en mer et de randonnées. Pour accueillir la clientèle, l’hôtel de San Antonio de Palé sera rénové et agrandi. Des villas seront construites si nécessaire. À quand ces vacances de rêve ? « L’aménagement de Corisco sera terminé d’ici à sept ou huit ans. Ce sera l’un des objectifs du prochain mandat présidentiel », confie un opérateur économique.

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