Une nouvelle visibilité sur l’échiquier continental

Publié le 4 août 2009 Lecture : 2 minutes.

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Guinée Equatoriale, la politique du résultat

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L’effet est quelque peu passé inaperçu, mais le décès du président gabonais Omar Bongo Ondimba, en juin dernier, a mathématiquement propulsé Teodoro Obiang Nguema Mbasogo au rang de doyen des chefs d’État de l’Afrique subsaharienne en termes d’années passées à la tête de son pays. Cela aura-t-il un impact sur la diplomatie équato-guinéenne ? Il n’est pas interdit de le penser.

Déjà plus active que par le passé en raison de la puissance financière acquise par le pays au niveau continental, la politique étrangère de Malabo devrait pleinement profiter de ce nouveau statut, même s’il reste plus honorifique qu’autre chose.

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D’autant que le discours d’Obiang Nguema, qui, à chacun de ses déplacements, vante et encourage la coopération Sud-Sud, n’est pas fait pour déplaire à ses homologues, à commencer par le nouveau président sud-africain, Jacob Zuma, et le Zimbabwéen Robert Mugabe, tous deux très proches du tombeur de Macias Nguema. En Afrique centrale, la Guinée équatoriale réchauffe ses relations avec le Cameroun voisin. Les deux pays ont ainsi relancé, en juin dernier, leur commission mixte (la dernière datait de 1985). À la mi-juillet, Obiang Nguema a fait une visite officielle à son homologue burundais Pierre Nkurunziza, pour, là encore, dynamiser les partenariats.

Les présidents ouest-africains se rapprochent également de plus en plus de Malabo. Après le Burkinabè Blaise Compaoré, en décembre 2008, le président togolais, Faure ­Gnassingbé, s’est rendu pour la première fois dans la capitale équato-guinéenne en avril. Enfin, lors de la célébration du 162e anniversaire de l’indépendance du Liberia, le 27 juillet, la présidente Ellen Johnson-Sirleaf a remis la distinction de grand-croix de l’ordre des Pionniers au chef d’État équato-guinéen, présent pour l’occasion.

Mais c’est surtout la visite officielle de Mohammed VI, en avril, qui donne la pleine mesure de la nouvelle visibilité du pays sur l’échiquier africain. Cette visite, la première d’un roi du Maroc, illustre l’importance que revêt désormais l’ancienne colonie espagnole pour les intérêts du royaume chérifien au sud du Sahara.

Regards tournés vers le Gabon

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Deux grands rendez-vous permettront d’accroître cette visibilité de la Guinée équatoriale sur le plan continental ces prochaines années. D’une part, la tenue, en 2010, de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), coorganisée avec le Gabon. D’autre part, l’organisation, en 2011, du sommet de l’Union africaine (UA).

En attendant, c’est vers le Gabon que les regards se tournent. À Malabo, la question sur toutes les lèvres est de savoir comment le nouvel occupant du Palais du bord de mer abordera le dossier de l’îlot de Mbanié, qui affecte les relations entre les deux pays depuis des années. 

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