Le parcours du combattant
Publié le 4 août 2009 Lecture : 1 minute.
Fixer sur le papier des quotas ne signifie pas qu’ils seront atteints. Le parcours du candidat à l’émigration est en effet loin d’être une formalité. Dans la quasi-totalité des cas, il faut qu’il se débrouille lui-même pour trouver un employeur prêt à l’embaucher et passer avec lui un contrat de travail pour obtenir le visa. Sur la base d’une constatation que la Corse « importe » 30 % de la main-d’œuvre nécessaire à ses activités d’hébergement et de restauration pendant la haute saison (d’avril à octobre), la Jeune Chambre économique (JCE) de Zarzis et l’ONG française Rêves de Corse sont convenus de mettre en contact des jeunes de la région avec les employeurs corses dans les activités concernées, et ce dans le cadre de l’accord franco-tunisien sur les migrations. Ils reçoivent le soutien de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti) relevant du ministère tunisien de l’Emploi.
Pays touristique, la Tunisie dispose de nombreuses écoles hôtelières formant des travailleurs qualifiés dans ce domaine. Un appel d’offres a été lancé par les promoteurs de l’opération dans la région du Sud tunisien, connue pour être l’un des principaux foyers d’émigration clandestine. Environ 700 jeunes qualifiés se sont manifestés. La JCE les a préparés pour subir les tests d’embauche et 200 d’entre eux ont été sélectionnés. À l’issue d’entretiens par visioconférence avec des employeurs corses en mars 2009, quelque 70 candidats ont été retenus.
Finalement, à la mi-juillet, un seul d’entre eux avait été recruté, deux autres étant en voie de l’être. « Nous ne sommes pas déçus, commente Chaouki Friaa, ancien président de la JCE de Zarzis. Nous avons réussi à inscrire les candidats dans les bureaux de l’emploi en France et à leur apprendre à passer des tests par visioconférence. Et s’ils n’ont pas tous eu la chance cette année de se faire recruter, ils pourront l’être l’année prochaine. »
