Le « gang des pharmacies » sème la panique
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Les pharmaciens sénégalais ont peur. Depuis le début de l’année 2009, les officines privées et même les pharmacies d’approvisionnement gérées par l’État sont de plus en plus souvent visitées par des bandits armés. Le dernier braquage, à la mi-juillet, s’est soldé par la mort par balles d’un jeune homme, un voisin témoin de la scène. Ce crime a suscité la colère de la corporation, qui a organisé, le 24 juillet, une « journée sans médicament », suivie dans l’ensemble du pays.
Depuis 2005, plus de 300 pharmacies ont été cambriolées au Sénégal. L’existence de marchés illicites et la cherté de la vie aggravent le problème, estime le président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, Aboubakrine Sarr. Selon lui, les voleurs ciblent les médicaments les plus coûteux prescrits pour le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques ou rénales. « Ils sont ensuite revendus deux, trois, voire quatre fois moins cher », indique-t-il. La marchandise est principalement écoulée à Keur Serigne Bi, un lieu connu des Dakarois pour ses activités louches, et au marché de Thiaroye, dans la banlieue. Pour 2008 et 2009, le préjudice pour les pharmaciens s’élève à près de 100 millions de francs CFA.
Interpellées depuis plusieurs années sur le problème de la vente des médicaments hors des circuits professionnels et sur celui des contrefaçons, les autorités ont décidé, le 28 juillet, d’interdire le commerce des produits pharmaceutiques à Keur Serigne Bi. La mesure a cependant du mal à être appliquée et, fin juillet, le « gang des pharmacies » courait toujours.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- En RDC, Nangaa et ses alliés du M23 traduits en justice pour crimes de guerre
- Paul Biya aux JO de Paris : coulisses d’une arrivée ultra-sécurisée
- Affaire Fly ZeJet au Cameroun : le fils du général Semengue se bat pour garder sa compagnie
- L’opposition à la normalisation avec Israël secoue les campus marocains
- En Côte d’Ivoire, à Sakassou, plongée au cœur d’un royaume baoulé divisé