Un seul tour pour convaincre
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La loi électorale gabonaise a été modifiée il y a six ans. Le 29 juillet 2003, l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis en Congrès, ont adopté une révision constitutionnelle instaurant, pour l’élection présidentielle, le scrutin à un seul tour et autorisant le chef de l’État à briguer autant de mandats qu’il le souhaite. Une mesure motivée par des raisons pratiques et financières, une élection à deux tours coûtant – c’est arithmétique – deux fois plus cher qu’une élection à un seul tour. « Le fait de conserver deux tours était une spécificité héritée de la colonisation française, explique un juriste gabonais. Mais beaucoup de démocraties, à commencer par les États-Unis, n’organisent qu’un seul tour pour élire leur chef de l’État. » Reste l’éternel débat de la légitimité : comment un président, s’il est élu avec moins de 51 % des voix, peut-il représenter l’ensemble de la population ? Omar Bongo Ondimba a toujours su éviter cet écueil. Son successeur, en revanche, risque d’y être confronté.
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