Enterrées vivantes
On parle beaucoup de la burqa en Europe, ces jours-ci. La télé nous présente des reportages sur des femmes (on doit croire sur parole que ce sont des femmes, vu que tout ce qu’on voit d’elles, c’est un drap), des femmes qui affirment farouchement avoir choisi en toute liberté de s’enterrer vivantes. Ce qui m’a frappé, c’est qu’aussi bien en France qu’en Belgique ou en Allemagne ce sont surtout des converties qui encombrent les médias.
Une catholique, une juive ou une athée qui se convertit à l’islam, soit. Mais si elle le fait pour pouvoir porter la burqa, cela ne relève plus de la foi mais de la folie. Ces fêlées ont un problème psychologique grave qu’elles résolvent en nous donnant une sale réputation, à nous autres musulmans de conviction ou de culture. Elles veulent s’abstraire du monde, elles ont peur de la vie et de la liberté ; ou alors, comme Andy Warhol l’avait prédit, elles veulent leur quart d’heure de célébrité – même si ce n’est qu’un morceau de tissu qui en profite. Et à cause d’elles, nous faisons figure de barbares et d’arriérés.
Si elles nous avaient consulté, ces cinglées, sur le moyen de soigner leur névrose, nous leur aurions indiqué quelques alternatives qui présentent l’intérêt d’être enracinées dans la culture européenne et – surtout – de ne pas mobiliser Dieu et ses prophètes.
1. Le scaphandre. Si, si : un scaphandrier peut parfaitement déambuler sur la terre ferme. Il y a quelques années, j’ai même vu un homme courir le marathon de Londres dans un scaphandre. Bon, quand je dis courir… Disons qu’il se traînait. C’était pour récolter des fonds pour une œuvre de charité. Il arriva cinq jours (oui : cinq jours) après la fin officielle du marathon mais l’important c’est de participer, n’est-ce pas ? L’avantage de se promener en scaphandre, c’est que si vous longez une rivière et qu’un plaisantin vous pousse à l’eau, vous ne vous noyez pas. Alors qu’en burqa…
2. Le tonneau. Popularisé par Diogène le Cynique, le tonneau, correctement choisi, peut entièrement recouvrir le corps. En plus, le tonneau est écologique et biodégradable, on doit bien pouvoir le faire subventionner par le ministère de l’Environnement. Alors que la burqa, à part les talibans, qui voudrait la subventionner ?
3. La guérite mobile. Comme la burqa, la guérite comporte une petite fente au niveau des yeux pour surveiller le voisinage. Il suffit de la monter sur roues et hop ! nous voilà devenue invisible et mobile, ô joie. L’avantage de l’objet, c’est qu’on peut le peindre aux couleurs nationales. En plus, la petite fanatique, à l’intérieur, peut se livrer à toutes sortes d’activités comme écosser les pois pour la soupe de son seigneur et maître, quand il rentrera du boulot. Attention : bien vérifier que la porte de la guérite est close, sinon les passants pourraient apercevoir, dans l’ombre, 1 centimètre carré du corps de l’occupante. Horreur !
4. Le costume d’Obélix. Se travestir en Obélix ne présente que des avantages. On ne distingue pas vos formes étiques ou opulentes, les mioches s’ébaubissent en vous voyant et les adultes sourient, bourrelés de nostalgie. Après ça, qui aurait envie d’aller casser de l’Arabe ? Alors que la burqa…
Voilà donc le problème résolu. Il suffisait de nous consulter. Si, malgré nos propositions, des névrosées persistent à vouloir porter la burqa, c’est à n’y rien comprendre.
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