Sliimy, le petit prince de la pop

D’origine algéro-marocaine, Sliimy, le nouveau phénomène de la pop française a tout juste 20 ans.

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Publié le 28 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Le nom de Sliimy ne vous dit rien ? Pourtant, ceux qui ont échappé au dernier phénomène de la pop française sont de moins en moins nombreux. Depuis la sortie de son album Paint Your Face en avril, le chanteur de 20 ans est l’invité de tous les plateaux de télévision. Des milliers de fans chantonnent la mélodie entêtante de « Wake Up », son premier tube.

Sliimy, « avec deux i, comme mes jambes », s’amuse-t-il à expliquer, s’appelle en réalité Yannis. Impossible de lui en faire dire plus. Son nom de famille ainsi que ses origines sont des secrets bien gardés. On sait juste que l’un de ses parents est algérien, l’autre marocain. Et qu’à Saint-Étienne, la ville où il a grandi, son look extravagant et ses manières efféminées lui ont souvent attiré les moqueries de ses camarades.

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Dès son plus jeune âge, Sliimy se réfugie dans la musique. Il intègre une chorale et s’enferme chaque soir dans sa cave pour composer et enregistrer des reprises de tubes ou des morceaux originaux. Comme pour beaucoup de chanteurs de sa génération, c’est grâce à son blog, sur lequel il a posté ses chansons, que la maison de disques Warner le repère et lui propose de signer un premier album. Le véritable buzz, il le doit à Perez Hilton, la star des blogueurs américains, qui, en juillet 2007, met en ligne sur son site la reprise de « Womanizer », célèbre tube de Britney Spears. 100 000 internautes découvrent alors le phénomène Sliimy.

Le raz-de-marée est tel que Warner États-Unis regrette de ne pas l’avoir découvert avant sa filiale française. D’autant que le jeune homme ne chante qu’en anglais. Inspiré par l’univers musical anglo-saxon, ses références vont de Prince aux Bee Gees en passant par Jimmy Scott, un chanteur torturé à la voix d’ange.

À l’instar de Mika ou de Christophe Willem, à qui il est souvent comparé, Sliimy cultive un look androgyne et volontiers excentrique. Comme eux, il séduit par ses mélodies acidulées et sa voix de tête, qui peut atteindre des aigus aériens. Dans ses clips, dont le plus célèbre reste Wake Up, il nous entraîne dans un univers enfantin fait de couleurs vives et de pâte à modeler.

Mais derrière le visage d’ange et les manières timides du jeune Stéphanois se cache un artiste exigeant et même directif. Pendant l’enregistrement de son album, il reconnaît qu’il s’est souvent montré têtu et qu’il a su imposer ses conditions. Quoi de plus naturel pour ce jeune homme qui a toujours cru en sa bonne étoile et qui, adolescent, s’enfermait même dans la salle de bains pour répondre à des interviews imaginaires en anglais ? 

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