Adieu à Yasmine Belmadi

L’acteur d’origine algérienne est mort tragiquement le 18 juillet, alors qu’Adieu Gary, dans lequel il joue, sortait en salles le 22 juillet.

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Publié le 28 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Le titre de son dernier film, Adieu Gary, dont les affiches ornent depuis quelques semaines les colonnes Morris parisiennes, sonne comme une triste prémonition. L’acteur d’origine algérienne Yasmine Belmadi est mort à l’âge de 33 ans dans un accident de scooter, boulevard Henri-IV, le 18 juillet au petit matin, après avoir percuté un lampadaire en tentant de jeter sa cigarette.

Encore peu connu du grand public, l’acteur avait trouvé dans Adieu Gary (sorti le 22 juillet), de Nassim Amaouche, un rôle à sa mesure (voir J.A. n° 2532). Il y incarne Samir, un jeune homme torturé qui revient dans sa ville natale après une longue absence. Obligé d’accepter un travail avilissant, il vit sous la pression de son père, incarné par Jean-Pierre Bacri. Le film, qui a reçu le prix de la Semaine de la critique lors du dernier Festival de Cannes, « lui était très cher et il en était très fier », affirme son agent. C’était sa seconde collaboration avec Nassim Amaouche, qui lui avait déjà fait confiance dans son court-métrage De l’autre côté, en 2003.

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Formé au Cours Florent et dans des ateliers de comédie à Aubervilliers, sa ville natale, le jeune comédien est un habitué des films d’auteur. Il se fait remarquer en 1997 dans Les Corps ouverts, un court-métrage sur les errances d’un Maghrébin homosexuel dans les lieux de drague de la capitale. Le film, qui connaît un succès d’estime, est couronné du prix Jean-Vigo et du prix Kodak du court-métrage du Festival de Cannes. Le réalisateur, Sébastien Lifshitz, fera de nouveau appel à lui en 1998 pour le téléfilm Les Terres froides et, en 2004, pour faire partie du trio amoureux de Wild Side.

Son visage d’ange, mais surtout la force de son jeu lui vaudront de recevoir des propositions des réalisateurs les plus prestigieux. En 1999, il tourne Les Amants criminels sous la direction de François Ozon, Filles uniques de Pierre Jolivet et Qui a tué Bambi ? de Gilles Marchand en 2003, ou encore Coupable de Laetitia Masson en 2008. Avec le film Beur blanc rouge de Mahmoud Zemmouri, il va vers la comédie et se distingue en incarnant un jeune Maghrébin qui, après avoir été arrêté lors d’un match de football France-Algérie, décide de se rendre pour la première fois dans son pays d’origine. Les fans pourront retrouver l’acteur dans un de ses derniers rôles sur Canal+ dans la série Pigalle, d’Hervé Hadmar, et dont le tournage vient de s’achever.

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