Référendum constitutionnel : Tandja persiste

Publié le 27 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Entamée le 13 juillet, la campagne électorale pour le référendum du 4 août devant permettre au président Mamadou Tandja de changer de Constitution pour rester au pouvoir est pour le moins virtuelle. Les partisans du « oui » n’organisent ni meetings ni campagnes d’affichage. La télévision d’État, Télé Sahel, s’occupe de tout. En face, l’opposition, qui refuse toute prolongation du mandat de Tandja, ne fait pas, elle non plus, de campagne proprement dite. « Nous n’appelons pas à voter « non », affirme Sidibé Issoufou, patron de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), pour la simple raison que nous rejetons l’idée d’une consultation référendaire. » Les syndicats regroupés au sein de l’Union des travailleurs du Niger (UTN) ont appelé à une grève générale les 23 et 24 juillet, et participeront avec l’opposition à une marche populaire le 26 juillet. Il y a peu de chances que cette mobilisation réussisse à faire renoncer le président Mamadou Tandja au référendum. Pas plus que les pressions internationales. Après le gel de l’aide européenne décidé par Bruxelles, le 12 juillet, la communauté internationale continue de faire part de sa préoccupation à l’égard de la crise politique. Une troïka composée des représentants de l’ONU, de l’UA et de la Cedeao a dépêché, le 21 juillet, des émissaires à Niamey. Reçus par le président Mamadou Tandja, ils se sont entendu dire par leur hôte : « C’est le peuple qui me demande de parachever les chantiers de développement lancés dans ce pays. » Pour Tandja, il n’y a rien de plus démocratique qu’une consultation populaire à travers un référendum. Pas plus que les grèves et marches de l’opposition, les menaces de sanctions économiques et les promesses d’isolement diplomatique agitées ici et là ne semblent pas avoir prise sur lui.

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