Dialogue de sourds avec l’opposition

Publié le 27 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Il n’y a pas qu’à l’intérieur de son parti que le chef de l’État, Abdoulaye Wade, peine à instaurer un dialogue. Il a des difficultés encore plus importantes à en établir un avec l’opposition. Son offre de discussion à ses adversaires, lancée à l’occasion d’une séance du Conseil des ministres, début juin, est jusqu’ici demeurée sans effet. Sans doute pour des raisons tenant davantage à la forme qu’au fond de sa démarche. Réunis autour de la coalition Benno Siggil Sénégal (« Unis pour restaurer l’honneur du Sénégal », en wolof), ses adversaires ont été irrités par la sortie du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a déclaré : « Ce n’est pas à l’opposition de fixer des critères à la discussion. Le chef de l’État les a conviés à un dialogue sans conditions. » La coalition Benno a d’autant moins apprécié qu’elle planchait justement sur l’ordre du jour du dialogue et ses modalités. Les adversaires de Wade ont également considéré comme une provocation la liste des personnalités que le chef de l’État a désignées pour discuter des bases du dialogue. Souleymane Ndéné Ndiaye, le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy, et le ministre délégué chargé des Collectivités locales et la Décentralisation Aliou Sow comptent en effet parmi les faucons de l’entourage présidentiel.

Au vu de tous ces couacs, des ténors de l’opposition, comme le très politique Moustapha Niasse, ne cachent plus aujourd’hui leur intention de refuser l’offre de dialogue d’un pouvoir affaibli par ses querelles internes, acculé par l’opinion, et soupçonné de vouloir mettre à profit le dialogue politique pour retrouver un second souffle et se réhabiliter aux yeux des électeurs.

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