Les Eglises font campagne

Publié le 27 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Celui que l’on appelait encore le père Paul Mba Abessole lors des scrutins présidentiels de 1993 et 1998, et le vice-président actuel, Didjob Divungi Di Ndinge, de l’Église Béthanie, ont démontré que la passerelle entre le religieux et le politique pouvait aisément être franchie au Gabon. Pour cette élection présidentielle, trois prétendants peuvent être rangés dans la catégorie des « prédicateurs-candidats ». Le pasteur Ernest Tomo, fondateur d’une église dans un quartier périphérique de Libreville, réédite son galop d’essai de 2005. Il s’était porté candidat avant de se retirer au profit d’Omar Bongo Ondimba après avoir reçu, déclarait-il, une inspiration divine. « Il s’est décrédibilisé et passe pour quelqu’un qui cherche surtout à monnayer son ralliement », estime un journaliste gabonais. Au lendemain de l’élection d’Omar Bongo Ondimba, Tomo avait été nommé directeur de cabinet adjoint à la présidence chargé des Affaires religieuses.

Vierge de tout engagement politique, le pasteur principal de l’Église internationale de Nazareth, Bruno Ngoussi, a bien préparé son coup. Une radio, une télévision, un site Internet… il a de quoi mobiliser et mène une campagne active. Pas sûr cependant que ses motivations soient très éloignées de celles d’Ernest Tomo. Enfin, Anna Claudine Ayo Assayi, du « Ministère des prophètes des nations », complète cette liste. Mais inconnue avant sa candidature, il n’est pas certain que sa popularité relative lui permette de jouer les premiers rôles. À moins qu’il s’agisse surtout d’attirer de nouveaux fidèles, de glaner quelques financements et d’obtenir une position sociale plus avantageuse.

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