Avec Dacia, Renault conforte son leadership
Grâce au succès de la Logan et au lancement de la Sandero, la marque roumaine du groupe français connaît une forte hausse de ses ventes.
Alors que le marché automobile marocain marque un net recul au premier semestre 2009, enregistrant une baisse de 9 % des ventes totales de véhicules par rapport à la même période en 2008, la firme au losange et surtout sa marque roumaine Dacia affichent une santé presque insolente. « Depuis le début 2009, nos ventes de véhicules Renault augmentent de 0,74 %. Celles de Dacia ont bondi de 20 %. Au total, nos ventes globales ont augmenté de 9 % », indique Patrice Ratti, PDG de Renault Maroc.
À l’actif de ce succès, la berline familiale Dacia Logan, déclinée également en modèle break (MCV) et en pick-up, lancé récemment. Produite sur place mais aussi importée, elle fait un tabac auprès des consommateurs marocains. La Logan reste la voiture la plus vendue dans le pays depuis le lancement de la gamme en 2004. Quelque 51 000 unités ont été écoulées sur le marché national. Et, sur la seule année 2008, près de 15 000 exemplaires ont été vendus. Aujourd’hui, la marque Dacia s’enrichit de la berline Sandero, produite à l’usine de la Somaca de Casablanca du groupe Renault et commercialisée depuis le 18 juin. Modèle « fiable, robuste et bon marché », destiné à un public « jeune et éventuellement féminin », la Sandero devrait rencontrer au moins le même succès que la Logan, espère Renault. « Lors des portes ouvertes, nous avons écoulé le premier mois de production (juin) dès le premier week-end de commercialisation. Sur la base de cet excellent démarrage, nous prévoyons d’en vendre plus de 2 000 exemplaires dans le pays cette année », souligne Patrice Ratti. Avec des tarifs entre 78 500 DH et 121 900 DH (7 000 à 10 000 euros), soit environ 500 euros de plus que la Logan, « la Sandero est dans une fourchette de prix coréens, voire chinois », déclarait récemment Frédéric Posé, directeur du marketing de Renault au Maroc.
54 points de ventes
« Dacia devient une véritable marque complète, d’autant que nous lancerons en 2010 le modèle 4×4 importé de Roumanie. Elle a donc le potentiel pour dépasser Renault, les deux marques étant désormais au coude à coude avec 17 % de parts de marché chacune », renchérit Patrice Ratti. Du coup, dans la perspective de réaliser, rien qu’avec Dacia, 20 % des ventes de voitures de tourisme du royaume chérifien, la firme au losange a repensé sa stratégie commerciale et de service après-vente en séparant ses deux marques. Renault a déjà segmenté ses showrooms et ses ateliers entre les deux marques de sa succursale de Casablanca. « Nous allons mener de front Dacia et Renault, qui sont complémentaires avec des cibles de clientèles différentes », confirme le PDG du groupe au Maroc. Le réseau de Renault, qui couvre 28 villes marocaines, avec pas moins de 54 points de vente, devrait progressivement se plier à cette nouvelle stratégie. Tous les concessionnaires disposeront à terme d’espaces séparés et dédiés à Renault et à Dacia. En attendant, pour répondre à une demande toujours très forte, le groupe envisage « d’accroître la production de Logan dans son usine de la Somaca ». Un centre qui produit également la Kangoo, « un autre modèle à succès représentant les deux tiers des ventes de véhicules du groupe assemblés sur place ». De quoi conforter le leadership de Renault au Maroc, devant le coréen KIA et le français Peugeot.
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