Réconciliation par étapes
Publié le 20 juillet 2009 Lecture : 1 minute.
Le règlement de la crise malgache continue de mobiliser les diplomates. Les quatre envoyés spéciaux – le Malien Tiébilé Dramé pour l’ONU, le Burkinabè Ablassé Ouédraogo pour l’Union africaine (UA), le Togolais Edem Kodjo pour l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le Mozambicain Joaquim Chissano pour la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) – devaient se réunir le 21 juillet à Addis-Abeba pour faire le point sur la médiation. Une réunion complémentaire du Groupe international sur Madagascar devait aussi se tenir, le lendemain, dans la capitale éthiopienne. Avec pour objectif de relancer le dialogue entre les principaux leaders malgaches : les trois anciens présidents de la République – Albert Zafy (1993-1996), Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002), Marc Ravalomanana (2001-2009) – et l’actuel président de la Haute Autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina.
Tous quatre ont accepté de participer à un sommet de conciliation d’ici à la mi-août. Reste à savoir où l’organiser. Ravalomanana souhaiterait qu’il se tienne à Luanda, Zafy et Rajoelina proposent l’île Maurice, et Ratsiraka hésite. Mais le choix pourrait se porter sur Johannesburg, le président sud-africain Jacob Zuma s’étant personnellement impliqué pour que la SADC privilégie une solution politique, alors que le roi du Swaziland, Mswati III, préconisait une option militaire.
Pour préparer la rencontre, Tiébilé Dramé a obtenu qu’un dialogue discret soit rétabli entre Andry « TGV » Rajoelina et son prédécesseur Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud. Le 27 juin, le président de la HAT a dépêché auprès de l’ancien chef de l’État, à Johannesburg, son conseiller Norbert Ratsirahonana, qui fut président de la République par intérim en 1996. Et qui fut, aussi, un proche collaborateur de Ravalomanana avant de rallier le camp de « TGV ».
