En attendant Guéant

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 20 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Requinqué par les résultats d’un tout récent sondage qui le donne nettement en tête au premier tour de l’élection présidentielle devant Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara (lesquels disposent d’enquêtes dont les conclusions sont presque inverses), le président ivoirien Laurent Gbagbo semble beaucoup moins pressé d’accueillir à Abidjan le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant. Initialement prévue les 12 et 13 juin, puis reportée pour cause de remaniement ministériel en France et en raison du décès d’Omar Bongo Ondimba, cette visite est, en réalité, repoussée sine die. Motif, outre les sondages : le président ivoirien n’a pas du tout apprécié les déclarations chocs de Nicolas Sarkozy en marge des obsèques de Bongo, le 16 juin à Libreville, concernant la tenue le 29 novembre du premier tour de la présidentielle (« Je ne crois plus dans les promesses de prochaines élections, qui s’avèrent fallacieuses »).

Problème : le coup de sang de Sarkozy n’est pas tombé du ciel. Quelques jours auparavant, reçu par Guéant à l’Élysée, Paul David N’Zi, le directeur de cabinet de Gbagbo, avait en effet laissé entendre à son hôte que la présidentielle pourrait ne pas avoir lieu avant janvier ou février 2010 en raison d’énièmes difficultés techniques. D’où l’agacement du président français.

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Sans nier que son « dircab » ait pu se livrer à ce genre de spéculations (lesquelles, selon lui, n’engagent que leur auteur), Laurent Gbagbo s’étonne que son homologue français ait réagi de la sorte sans prendre la peine de le contacter pour en vérifier la validité. Or Gbagbo le maintient et le répète à qui veut l’entendre – mais l’entend-on à Paris ? –, l’élection aura bien lieu le 29 novembre. En attendant que ce « malentendu » soit dissipé, Claude Guéant reste à Paris.

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