Courrier des lecteurs

Publié le 16 juillet 2009 Lecture : 4 minutes.

Merci Michael !

– La mort de Michael Jackson nous a transpercé le cœur. C’est une grande perte pour nous. Ma femme et moi, nous le considérons bien sûr comme quelqu’un qui nous a donné beaucoup de plaisir et de bonheur. Mais nous voyons aussi en lui une personne de bien qui, malheureusement, a été élevée « à la dure » sans avoir vraiment été enfant, quelqu’un qui, en outre, a été épuisé, ridiculisé et brisé par des médias injustes. A-t-il jamais profité de sa jeunesse et vraiment connu la liberté ? Aujourd’hui, il emporte avec lui dans sa tombe tous ses secrets.

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C’en est fini, Michael, tu es finalement libre… Et nous te disons merci, merci mille fois pour tout ce que tu as signifié pour nous, et pour tout ce que tu nous as apporté dans notre jeunesse. Merci pour la musique !

Willy Barlo Verlota et Lydie Muluila, Weesp, Pays-Bas.

La France contre la burqa

– La France, celle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, se montre de plus en plus hostile à la différence. Au nom du respect « des valeurs de la République », cette France a interdit le port du voile islamique dans les écoles publiques en 2004 (à moins que je ne me trompe, c’est le seul grand pays « occidental » qui a adopté cette position légale !), et elle s’apprêterait à interdire le port de la burqa. N’est-ce pas là un signe manifeste de violation de la liberté de culte et de la liberté vestimentaire ? Cela ne fait que nous conduire vers « le choc des civilisations » et réconforter la position des islamistes. La France devrait méditer ces propos d’Obama tenus au Caire : « Il est important que les pays occidentaux s’abstiennent d’empêcher les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils l’entendent – par exemple en décidant arbitrairement quels vêtements une femme musulmane doit porter. »

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Amadou Moctar Diallo, Saint-Louis, Sénégal

Débat sur l’élection iranienne

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– Je réagis face aux affirmations de Béchir Ben Yahmed sur le scrutin iranien. Je les considère non seulement infondées mais aussi, et surtout, diffamatoires envers le Guide suprême de la République islamique d’Iran. « Résultat truqué », « réélection frauduleuse », tels sont les termes que BBY, habituellement pondéré, utilise dans son « Ce que je crois » (J.A. n° 2529). Mais il faut rappeler aux respectables lecteurs de Jeune Afrique l’écart de onze millions de voix entre le président Ahmadinejad et son poursuivant immédiat. Ce simple fait écarte tout soupçon d’usurpation de pouvoir. Comment, par ailleurs, BBY a-t-il pu passer sous silence les grandes manœuvres d’immixtion dans les affaires intérieures iraniennes : réseaux d’influence et de manipulation, financements, orchestrations médiatiques… L’argent de ce « montage » équivaudrait à des centaines de millions de dollars qui, selon Téhéran, proviendraient de Grande-Bretagne avec l’accointance du Mossad… Quel pays indépendant tolérerait cela ?

Enfin, Khamenei ne s’est pas senti « en danger de paix » face à Obama, comme l’écrit BBY. Khamenei et Ahmadinejad bloquent simplement le projet de paix tronqué proposé par Netanyahou et ses camarades faucons. Khamenei et Ahmadinejad ne marcheront pas à la baguette face au diktat israélo-américain. C’est cela le vrai problème de la dite « communauté internationale ».

Nasser el Fadel, Nabatieh, Liban

Réponse : Votre argument des « onze millions de voix » se retourne contre la thèse que vous défendez : en dehors des proches du régime, aucun Iranien, aucun connaisseur de l’Iran, aucun observateur sur place ne croit ce différentiel possible. Lorsqu’il y a cinq ans M. Ahmadinejad a gagné à la loyale, même s’il y a eu quelques petites manipulations, ses concurrents n’ont pas protesté. Pourquoi l’auraient-ils fait cette fois s’il n’y avait eu cet élément nouveau de la fraude massive ?

Les « grandes manœuvres d’immixtion » ? Elles auraient intoxiqué et manipulé non seulement des gens aussi honorables que MM. Moussavi et Kharroubi mais plusieurs centaines de milliers d’Iraniens qui ont manifesté et bravé la répression. Si c’était vrai, à votre place, je serais inquiet pour MM. Khamenei, Ahmadinejad et leur régime.

En parlant de « diktat israélo-américain », vous supposez qu’il n’y a pas d’Obama à la Maison Blanche, et ignorez le changement qu’il apporte. Vous parlez de « paix tronquée » et supposez en somme qu’Obama et Bush, c’est kif-kif.

Ce n’est pas notre avis, ce n’est pas l’avis de 80 % de l’opinion mondiale.

Libre à vous de vous situer dans la minorité lucide et de croire que nous sommes des naïfs et des nigauds.

Béchir Ben Yahmed

Eva Joly a raison

– Je suis gabonais et j’ai été indigné de lire la lettre de M. Jack Ducher (« Courrier des lecteurs » du J.A. n° 2529), lequel critiquait, entre autres, les propos d’Eva Joly sur feu le président Bongo. Voilà donc un Français qui, pendant vingt-six ans passés au Gabon, aura profité, comme beaucoup d’autres Français, du soutien indéfectible du défunt président gabonais, et ce très souvent au détriment de son peuple. Dans ces conditions, il serait effectivement difficile de penser comme Eva Joly…

Warren Marley, Libreville, Gabon

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