Et pour quelques francs CFA de plus

Un directeur de banque véreux, des mercenaires et un braqueur malchanceux réunis pour le casse du siècle à Dakar.

Renaud de Rochebrune

Publié le 16 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

En France, un hold-up a tourné au fiasco. La police est arrivée trop vite, et après la fusillade générale tous les braqueurs y ont laissé leur peau. Tous, sauf un, le chef de la bande, « Black ». Dans sa planque, il rumine cette déconfiture. Jusqu’à ce qu’un appel de son cousin Lamine lui redonne espoir.

Vigile très vigilant dans une banque de Dakar, Lamine a assisté au dépôt d’une mallette remplie de diamants dans la salle des coffres. Il lui propose de réunir une équipe et de venir s’emparer du pactole dans l’établissement dont il connaît mieux que personne le dispositif de sécurité.

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Black s’envole pour le Sénégal, pour ce coup supposé facile et qui ne le sera pas. Car il y a deux concurrents sur l’affaire : un groupe de mercenaires et… le propre directeur de la banque, allié à un trafiquant d’armes. Sans parler d’un agent d’Interpol, la troublante Pamela Jones, qui entend mettre à l’ombre tout ce beau monde.

Avec un tel scénario, on pourrait avoir affaire à une bande dessinée, à un polar déjanté, à un film d’action sur le thème du retour au pays, voire à une comédie loufoque. L’ambition du producteur et du réalisateur, inspirés disent-ils par la « blaxploitation » américaine des années 1970 (des films noirs joués par des Noirs pour les Noirs avec l’ambition de toucher tous les amateurs de cinéma), était de briser un tabou en créant « un film original en français avec des Noirs dans les rôles principaux » qui pourrait atteindre le grand public. Grâce notamment à l’interprétation du rappeur ex-taulard Mc Jean Gab’1 dans le rôle de Black, à la « présence » étonnante et détonnante, le film, en tant que pur divertissement, atteint à peu près la cible. Mais il manque fortement de contenu « sociologique » et d’idées de réalisation pour pouvoir rivaliser avec ses modèles d’outre-Atlantique.

Black, de Pierre Laffargue (sortie à Paris le 15 juillet).

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