3 questions à… Herbert Reichle

Directeur général de la Lufthansa¨pour l’Afrique de l’Ouest

Publié le 16 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Vous allez ouvrir une liaison entre Francfort et Libreville le 15 juillet. Sur quels critères vous développez-vous en Afrique ?

Herbert Reichle : En fait, nous venons d’ouvrir trois nouvelles destinations avec des vols de Francfort vers Malabo et Luanda. Elles s’inscrivent dans notre stratégie d’expansion. En tant qu’acteur global, la Lufthansa compte dans son portefeuille toutes les destinations liées au secteur énergétique, qui est le critère principal de nos investissements en Afrique car il sous-tend une dynamique économique, donc un accroissement de la mobilité. Cependant, contre toute idée reçue, nos lignes ne transportent pas que des hommes d’affaires européens ou américains mais de plus en plus d’Africains des classes moyennes. Ainsi, pour ces nouvelles lignes, nous tablons sur 60 % de passagers étrangers. 

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Avec le Gabon, vous ciblez un pays dominé par les activités françaises, donc par Air France. Cette confrontation directe n’est-elle pas trop risquée ?

Air France offre en effet un très bon produit sur cette destination. Mais nous constatons un phénomène récurrent dans le secteur aérien : plus le nombre de compagnies présentes sur une même destination s’élève et plus l’intérêt pour cette destination grandit. Les pays qui ont libéralisé leur marché aérien ont gagné en importance, en ouvrant leur espace aérien, ils se sont ouverts à d’autres possibilités. 

Avec vos filiales Swiss et Brussels Airlines, l’ouverture de lignes, les multiples partenariats : la Lufthansa tire-t-elle sur tous les leviers pour se renforcer en Afrique ?

Swiss, qui fait partie du groupe Lufthansa, et Brussels Airlines, dont nous détenons 45 % du capital, sont très bien implantées en Afrique de l’Ouest. Nous y conserverons ces marques qui sont très fortes sur ce marché. Elles agissent en complémentarité de la Lufthansa. Quant aux coopérations, tant dans le segment passagers, avec Ethiopian Airlines par exemple, que dans le domaine technique, avec Tunisair et trois compagnies nigérianes pour les applications informatiques, ou encore avec la LSG, notre filiale de catering aérien, qui étudie des coopérations au Nigeria ou ailleurs, la Lufthansa raisonne en tant que groupe et entend tirer parti de ses savoir-faire en les proposant à des acteurs locaux. C’est ainsi que nous pourrons croître sur le continent africain.

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