ArcelorMittal à la peine en Afrique

Publié le 16 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

L’horizon africain du géant de l’acier s’est soudainement assombri ces derniers temps. Le groupe doit faire face à l’accumulation d’importantes difficultés sur le continent. La dernière en date provient d’une grève générale en Algérie qui a touché le 6 juillet son complexe sidérurgique d’El-Hadjar, près d’Annaba. Les milliers de travailleurs de l’usine ont paralysé les unités d’entreposage, ateliers de maintenance et points de vente. Ce mouvement faisait suite à l’échec des négociations salariales et socioprofessionnelles engagées au début du mois. Mais il a été surtout déclenché par l’annonce d’un plan de licenciements local menaçant près de 1 500 personnes d’ici à 2010. Afin de limiter les pertes de production occasionnées par cette grève, qui équivalent à un manque à gagner de 2 500 tonnes de fonte liquide par jour, le groupe a su néanmoins trouver un accord salarial dès le lendemain du mouvement.

Quelques jours auparavant, ArcelorMittal se résignait à suspendre, en raison de la récession économique mondiale, le développement de son énorme projet minier de Falémé, au Sénégal, évalué à 2,2 milliards de dollars. « Les dirigeants sont en discussion avec le gouvernement sur l’avenir du projet », indiquait alors un porte-parole du groupe. Selon la presse sénégalaise, le sidérurgiste y aurait même renoncé. En 2007, il s’était vu accorder une concession pour l’exploitation d’un gisement, afin de produire dès 2011 quelque 25 millions de tonnes de minerai de fer par an. Le projet comprenant la construction des infrastructures portuaires et ferroviaires nécessaires devait employer 10 000 personnes. En mai déjà, ArcelorMittal avait dû reporter un projet minier similaire au Liberia pour un investissement de 1,5 milliard de dollars. Enfin, en Afrique du Sud, le groupe est malmené par la hausse du rand, la monnaie du pays, qui pénalise les résultats de sa filiale locale. Au premier trimestre, ArcelorMittal South Africa a perdu 53 cents par action, une baisse du cours liée à la chute de la demande et à des coûts de production élevés.

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