Recherche président désespérément
La disparition du chef de l’Etat n’est pas sans conséquence pour de nombreux acteurs de l’économie gabonaise.
La famille Bongo omniprésente
Qui dirigera les intérêts familiaux après la mort d’Omar Bongo ?
Les membres de la famille sont très présents dans l’économie nationale. Ils occupent des directions opérationnelles, siègent au sein des conseils d’administration de toutes les grandes entreprises publiques. Leur principal interlocuteur était le président, qui participait également au financement direct ou indirect d’entreprises comme Gabon Airlines et d’institutions privées telles la Polycliniques El-Rapha ou la chaîne Téléafrica.
Des intérêts français bien partagés
Jacques Marraud des Grottes, Président de Total Gabon
Total Gabon ; la Comilog, filiale d’Eramet ; et la Société d’énergie et d’eau du Gabon, filiale de Veolia environnement. Ces entreprises pèsent lourd dans l’économie gabonaise et représentent les intérêts français. Leurs dirigeants avaient pris leurs habitudes au Palais. Seront-ils toujours consultés sur les dossiers économiques ?
Des entrepreneurs dans l’expectative
Henri-Claude Oyima, BGFI Bank
Volontiers affable, il a patiemment bâti la première banque d’affaires sous-régionale, qui compte parmi sa clientèle des personnalités de haut rang et des entreprises soutenues par l’ex-président. La recomposition de l’actionnariat de « la banque du président » et les menaces sur la santé financière de certains de ses clients sont autant de soucis pour lui.
Christian Kerangall, Compagnie du Komo
Impossible à joindre au téléphone, l’homme se montre plus que discret et intervient très rarement en public. A la tête de la CDK, le holding familial qui rassemble les participations dans diverses entreprises (BGFI, SEEG, Sogafric, Toyota Gabon) il est l’un des décideurs les plus influents, très proche de la présidence. Il est celui qui a le plus à perdre d’une redistribution des cartes et de la détérioration de l’économie du pays.
Michel Tomi, groupe Kabi
Les jeux, le divertissement, l’immobilier et plus récemment le transport aérien… Le père et le fils ont constitué un empire au Gabon, loin des micros et caméras. Hommes de réseau, avec des connexions en France, ils sont incontournables. Sans Bongo, pourront-ils le demeurer ?
Hassan Hejeij, Socofi
Cet homme est une légende. Ouvrier dans le bâtiment, travailleur acharné, parti de rien, il a créé en 1970 son groupe, sous la bienveillance du Palais. Bienfaiteur, il est le « boss » de la communauté libanaise avec son frère Kassem. Et se partage avec la société Socoba, dirigée par Jean-Claude Baloche, gendre d’Omar Bongo, une bonne partie d’un marché du BTP, qui risque de souffrir dans les mois à venir.
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