King Mensah, une voix en or
Togo, attention, fragile!
Sa somptueuse villa bordée de jeunes arbustes et traversée d’une spacieuse terrasse tranche nettement avec la modestie du quartier. À 38 ans, King Mensah ne se plaint pas de sa condition. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Le plus célèbre et le plus adulé des chanteurs togolais, qui déchaîne les passions des Loméens en offrant chaque année un concert gratuit, est davantage préoccupé par la pauvreté ou la lutte contre le sida que par l’ambition de maintenir un train de vie fastueux.
Artiste authentique toujours vêtu de pagnes ou de toile de bogolan (il est en contrat avec la filiale togolaise du groupe hollandais Vlisco, spécialisé dans la confection du wax), le fils du chanteur Koffi Mensah, qui a choisi le surnom de « King » en raison de son signe zodiacal, a volontairement décidé de vivre et de faire sa carrière en Afrique. Comme en témoigne sa discographie, inaugurée en 1996 avec la sortie de son premier album Madjo (« Je vais partir », en mina), Mensah se bat tel un Tiken Jah Fakoly pour le maintien d’une industrie musicale en Afrique et la perpétuation des traditions musicales du pays.
Cette carrière rime aussi avec œuvre sociale. Depuis 2006, son engagement contre la pauvreté l’a amené à créer l’orphelinat Adolo. Situé à une cinquantaine de kilomètres de Lomé, l’établissement accueille aujourd’hui 25 enfants âgés de 8 à 16 ans, qui sont éduqués et scolarisés.
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Togo, attention, fragile!
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