Coton et phosphates, même combat

En pleine restructuration, les deux filières prennent un nouveau départ, mais demeurent très fragiles.

Publié le 16 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

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Togo, attention, fragile!

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Après des années de difficultés inhérentes aux cours mondiaux défavorables ainsi qu’à la gestion et à l’endettement des sociétés chargées de les gérer – respectivement la Société togolaise de coton (Sotoco) et l’International Fertilizers Group Togo (IFG-Togo) –, les secteurs du coton et des phosphates bénéficient de plans de relance ambitieux. Ces derniers sont d’abord passés par la réalisation de plusieurs audits, la liquidation des sociétés historiques et la création de nouvelles entités sous la houlette de l’État.

La Société nationale des phosphates du Togo (SNPT), qui dispose de deux carrières, à Hahotoé et Kpogamé (nord de Lomé), a succédé en mai 2007 à l’IFG-Togo, dissoute le même mois, qui avait elle-même succédé, en 2002, à l’Office togolais des phosphates (OTP). Cependant, les difficultés liées au vieillissement de l’outil industriel et aux délestages répétés n’ont pas permis de relancer la production : de 3 millions de tonnes en 1990, celle-ci est tombée à 1,11 million en 2006 et est actuellement en dessous de 800 000 tonnes. Ce contexte difficile a contraint la nouvelle SNPT à se séparer de 600 collaborateurs en janvier dernier.

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Quatrième producteur mondial, le pays possède pourtant un avantage comparatif, la teneur de son phosphate – matière première utilisée notamment dans la confection des engrais – étant riche en fertilisants. D’où la priorité, pour les autorités, de trouver un partenaire de référence afin de relancer au plus vite ce secteur stratégique, qui bénéficie également à l’économie de services. 

Privatisations au programme

Depuis plusieurs années, la filière cotonnière connaît la même situation. Et ses problèmes sont d’autant plus sensibles qu’elle fait vivre plus de 2 millions de personnes sur les 6,5 millions que compte le pays. La production de coton-graine est tombée de 164 000 tonnes en 2004 à 42 000 tonnes en 2006. Le gouvernement table sur 80 000 pour l’actuelle campagne.

De nombreux producteurs ont abandonné la culture, faute de revenus ou à cause du coût des intrants. Le gouvernement est, malgré tout, parvenu à éponger la dette de la Sotoco envers les producteurs, qui atteignait 23 milliards de F CFA (35 millions d’euros) en 2007. L’an dernier, une restructuration a par ailleurs été engagée à la suite d’« anomalies » découvertes dans la gestion de Sotoco. Le plan prévoit notamment l’ouverture de la société aux capitaux privés et aux producteurs rassemblés au sein de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton. Si l’État est actuellement toujours majoritaire, celui-ci envisage de se désengager d’ici à 2011 pour que soit créée une nouvelle entité entièrement privée, dirigée par un partenaire stratégique.

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