L’heure des réformes
Le pays est doté d’un système bancaire performant. Outre les établissements nationaux, la plupart des grands groupes régionaux sont présents et veulent jouer un rôle clé dans la relance.
Togo, attention, fragile!
La place bancaire togolaise pèche par excès d’enseignes. Avec treize groupes nationaux et internationaux, le petit pays est l’un des mieux dotés de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Et ce chiffre devrait être porté à quinze d’ici peu, avec l’arrivée de la Bank of Africa (BOA) et de la nigériane Diamond Bank. Ce tissu dense, dans une économie touchée par des années de crise, justifie l’ambitieux programme de restructuration et d’assainissement engagé par le gouvernement, avec le soutien donné en avril dernier par la Banque mondiale, à hauteur de 4,4 millions de dollars.
Ce chantier, l’un des quatre volets du Projet secteur financier et gouvernance (PSFG) qui doit améliorer l’efficacité des outils et de la gestion financière du Togo, vise l’ouverture au privé de trois établissements : la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (ex-BNP Paribas), la Bia-Togo (ex-Belgolais-Fortis) et l’Union togolaise de banque (UTB, ex-Crédit Lyonnais-LCL). La Banque togolaise de développement (BTD) est également concernée par l’ouverture au privé, mais ne fait pas l’objet de restructuration. Plusieurs groupes internationaux ont déjà montré leur intérêt dans ces opérations, notamment le marocain Attijariwafa et le nigérian United Bank for Africa (UBA). Le français Banque populaire convoiterait notamment la Bia-Togo et, surtout, la BTD, rare banque de développement du continent à n’avoir pas mis la clef sous la porte. « La Banque mondiale ne demande même pas sa privatisation, ce qui prouve une situation saine », note un observateur.
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