Investissements – la dynamique est relancée
Togo, attention, fragile!
L’économie togolaise n’a pas tout à fait la tête hors de l’eau, mais elle dispose de plusieurs leviers de taille pour lui permettre de relever le défi de la compétitivité sous-régionale.
Outre l’amélioration de l’environnement des affaires, sous l’impulsion de Guy Lorenzo, ex-dirigeant de l’assureur Français Coface et aujourd’hui ministre du Secteur privé auprès du chef de l’État, le potentiel togolais repose sur une économie de services (port, télécommunications…) et une zone franche dynamiques. Une soixantaine d’entreprises y sont installées et une trentaine attendent leur agrément aux portes de la société d’administration de la zone franche, la Sazof. Qu’elles soient à capitaux togolais (30 % des sociétés) ou étrangers, elles bénéficient d’un arsenal fiscal et juridique préférentiel : exonération de la TVA et de droits de douane, réduction de l’impôt sur les sociétés et de la taxe foncière, liberté de transfert des capitaux… Tous les secteurs sont représentés avec une dominante pour le bâtiment, la pétrochimie, l’industrie plastique ou les cosmétiques, à l’instar de la Savop. D’autres, comme la sud-coréenne Amina (postiches), exportent dans toute la sous-région et ont fait la notoriété du Togo.
L’investissement privé est également visible à travers les projets immobiliers, notamment la Résidence Les Cocotiers (voir p. 74), dont les promoteurs sont la Société togolaise de développement touristique et hôtelier (STDTH) et le français Christian Dervieux. Ce programme porte sur la construction de 150 villas de haut standing, d’une superficie de 95 m2 à 150 m2, sur un terrain de 10 hectares situé sur le front de mer de Lomé.
D’autres projets concernent les télécoms, avec la sélection de la société israélienne ECI pour la construction d’un nouveau réseau haut débit et l’ouverture attendue du secteur à une troisième licence globale. Après la visite officielle du président Gnassingbé en France, en novembre 2008, le choix du gouvernement togolais semblait s’orienter vers le groupe français Orange. Mais il a dû revoir sa copie à la demande de la Banque mondiale, qui souhaite le lancement d’un appel d’offres international pour cette opération.
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