Affaire Scharbook, l’épilogue
Fin du feuilleton politico-judiciaire de l’affaire Scharbook. Plus de quatre ans après avoir été kidnappée par sa grand-mère algérienne, Sophie, 7 ans, a été restituée à son père, Jacques Scharbook (voir J.A. n° 2527). Aujourd’hui installée dans la maison familiale à La Seyne-sur-Mer (dans le Var), la petite fille se porte comme un charme.
C’est dans la matinée du 1er juillet que les autorités algériennes ont décidé de confier l’enfant à la représentation diplomatique française en Algérie. L’après-midi même, Sophie atterrit à Marseille accompagnée du consul général, Francis Heude, et d’une assistante sociale de l’ambassade de France à Alger. Ainsi s’achève un long bras de fer judiciaire entre Jacques Scharbook, ressortissant français et directeur commercial de Renault Véhicules industriels à Oran, et sa belle-famille algérienne.
L’affaire commence en mars 2005. Dix jours après le décès de son épouse, Farah Belhoucine-Bounekrouf, Scharbook s’est vu confisquer sa fille, née en France en décembre 2001, par sa belle-mère. Pour obtenir la garde de Sophie, cette dernière porte l’affaire devant la justice. Le tribunal d’Oran, puis la cour d’appel d’Oran tranchent en faveur du père. Le 13 février 2008, la Cour suprême confirme les deux jugements. Dossier clos ? Pas pour autant, car Jacques Scharbook n’est alors toujours pas en mesure de récupérer sa fille. Pour obtenir gain de cause, il multiplie les démarches auprès des officiels français. Coups de fils amicaux, correspondances officielles, discussions en aparté, les interventions des Français finiront par convaincre les responsables algériens de faire exécuter la décision de la Cour suprême.
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