Douala et Alger, ces très chères villes

Treize villes africaines figurent au palmarès annuel des 143 villes les plus chères au monde pour les expatriés de la zone dollar établi par le cabinet canadien Mercer. Cette année, Douala ravit la palme à Lagos : la capitale économique du Cameroun, au 27e rang du classement, gagne sept places par rapport à 2008, devançant la cité nigériane (désormais 32e), Dakar et Abidjan (34e ex aequo). Une prééminence due « aux prix élevés des produits alimentaires des marques internationales dans les magasins fréquentés par les expatriés », explique Nathalie Constantin-Métral, qui a dirigé l’enquête. La première place africaine de Douala « est surtout liée au fait que de nombreuses autres villes sont descendues dans le classement, à cause de plus fortes variations de taux de change », précise la responsable de l’étude.

Au nord du continent, Alger, en 5e position pour l’Afrique et à la 40e place du classement mondial, est la ville la plus chère du Maghreb. Très loin devant Casablanca (80e rang, en recul d’une place par rapport à 2008, du fait, notamment, de la baisse des prix de l’immobilier) et Tunis, 12e (et avant-dernière) ville la plus chère d’Afrique.

Si le panier « produits alimentaires » pèse plus lourd à Douala qu’à Alger dans le budget des expatriés, le logement est « nettement plus cher » dans la capitale algérienne, souligne Constantin-Métral. D’où un gain de dix-sept places en un an pour Alger, d’autant que le dinar a subi une moindre dépréciation que le franc CFA ou d’autres monnaies.

Reste que Douala et Alger ne sont pas très éloignées en termes d’indices (86,1 pour la première et 81,7 pour la seconde) par rapport à New York, étalon de base du classement avec l’indice 100.