Courrier des lecteurs

Publié le 7 juillet 2009 Lecture : 4 minutes.

Le roi est mort !

– Michael Jackson est pour moi synonyme de grandeur, de génie et de maîtrise musicale. Sa musique réconfortante et sophistiquée signifiait beaucoup pour moi. Michael était une superstar perfectionniste qui paraissait avoir sous contrôle toutes les facettes de son métier. Inventif, il puisait son inspiration à une source créative qui semblait ne pas être de ce monde. La beauté de sa musique n’est pas seulement perceptible, elle est sensible. Il chantait, composait et produisait. Personne n’en fera autant.

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Je garderai aussi de lui le souvenir d’un grand « amuseur » qui faisait de la chorégraphie une chose aussi importante que chanter. Malheureusement, cet homme intègre, amical et modeste, a vu sa vie prendre un air macabre. Tout en construisant un monde artificiel dans son ranch de Neverland, il se créa aussi – quel dommage – un physique artificiel par une série d’opérations chirurgicales. Mais dans son désarroi, il est resté pour moi une personnalité unique et authentique.

« Le roi est mort, vive le roi », dit-on. Mais pas cette fois-ci, non ! Après Michael Jackson, il n’y aura certainement jamais un autre roi de la pop music.

Willy Petembue Kabula, Amsterdam, Pays-Bas

Hammamet cherche son sauveur

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– Dans son Forum « Il faut sauver Hammamet » (J.A. n° 2527), le professeur Sadok Kallel dit vrai. Oui, Hammamet est une ville blessée et défigurée. Des dizaines d’hectares de monts verdoyants et de champs boisés sont défrichés et sacrifiés pour aménager des terrains de golf pour touristes amateurs puisque la Tunisie n’a jamais réussi (ni cherché) à organiser des tournois internationaux ou même régionaux de golf. Cette politique est désastreuse pour l’environnement. Ces vastes terrains de golf consomment énormément d’eau et d’argent pour leur entretien. Hammamet cherche son sauveur !

Dr Samir Doghri, Bouficha, Tunisie

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Omar Bongo démocrate ?

– C’est avec plaisir que j’ai lu le J.A. n° 2527 consacré en grande partie au décès du président gabonais. Je voudrais toutefois formuler certaines remarques.

Dire que le destin de Bongo aura influencé « toute l’Afrique francophone » durant quatre décennies me paraît exagéré. Il était tout sauf un surhomme et, dans un pays comme la RD Congo, il n’était pas perçu comme un grand homme d’État pouvant peser sur le cours des choses.

La mort de Joseph Rendjambe dans une chambre d’hôtel n’est plus aussi mystérieuse que le suggère J.A. Cette affaire, qui a visiblement ébranlé le pouvoir d’OBO, méritait, à mon avis, plus d’attention de votre part. Mais elle a été, hélas, évacué en une phrase.

OBO a offert ses bons offices dans des conflits ici et là. Mais avec quel succès ? Était-il le seul « sage » à jouer les médiateurs ? Dans le conflit angolais, par exemple, la poignée de main historique entre le président Dos Santos et le rebelle Savimbi a eu lieu en 1989… à Gbadolite, sous la médiation de Mobutu Sese Seko.

Avant 1993, OBO était systématiquement l’unique candidat à l’élection présidentielle. Cela reste dans les archives, même s’il a réalisé des scores staliniens qui prêtent à rire. Mobutu avait également procédé de la sorte en son temps. Sauf qu’en 2006 la presse dite internationale affirmait que la RDC organisait sa « première élection présidentielle depuis l’indépendance ». C’est ce que les Britanniques appellent le « double standard ».

OBO avait indéniablement d’énormes qualités humaines, mais une question tout de même : peut-on dire qu’il était un démocrate ?

Jean-Jacques Arthur, Londres, Royaume-Uni

Réponse :

Le Congolais (de RD Congo) que vous êtes manifestement a raison de nous rappeler à l’ordre : l’Afrique francophone ne se résume pas aux ex-colonies françaises d’Afrique !

François Soudan

Pas de Hezbollah en Côte d’Ivoire

– J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article intitulé « Les nouveaux Libanais » (J.A. n° 2527), sur la vie d’une partie de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire. Certes, le Hezbollah peut avoir des soutiens dans la communauté musulmane, libanaise ou non, mais pour le peu que je sais, je puis affirmer que les Libanais sont davantage enclins à s’ériger en bâtisseurs qu’en agents de propagande religieuse. Si par culture, et peut-être même par instinct, ils ont tendance à vivre regroupés, c’est plus par souci d’entraide et de solidarité qu’autre chose. Je voudrais réaffirmer que la réelle volonté des Libanais, et notamment ceux vivant en Côte d’Ivoire, est de renvoyer l’ascenseur au pays d’accueil en ces moments d’après-crise où toutes les contributions sont salutaires. Et je voudrais affirmer qu’en Côte d’Ivoire le Hezbollah n’existe pas. Même si sa proximité avec l’association Al Ghadir, selon l’imam Kobeïssi, est aussi une réalité. Et je reste convaincu que le Hezbollah est un mouvement de résistance, non de terrorisme.

Roland Dagher, Abidjan, Côte d’Ivoire

Réponse :

Il n’est mentionné nulle part dans l’article en question une quelconque représentation du Hezbollah en Côte d’Ivoire. En revanche, une simple « solidarité avec la cause » de ce parti politique est évoquée. Mais un article du journal ivoirien Le Mandat du 18 juin, reprenant la plupart des informations recueillies par J.A., effectue des amalgames que vous dénoncez à juste titre. Encore une fois, nous déplorons la reprise de nos articles par d’autres publications, qu’il s’agisse de purs plagiats ou de citations tronquées et biaisées.

Fabienne Pompey

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