En Arabie saoudite, un garde-frontières nommé EADS
Trois ans de négociations aussi discrètes qu’intenses à Londres, Munich, Washington et Paris avec, à la clé, un contrat estimé à 3 milliards de dollars. Le groupe EADS a finalement coiffé la concurrence pour un pharaonique marché d’équipement militaire visant à sanctuariser l’Arabie saoudite. La filiale Défense et Sécurité du géant franco-allemand devrait ainsi envoyer un millier de ses ingénieurs pour sécuriser avec des radars, des centrales électroniques et des postes de commandement les 9 000 kilomètres de frontières terrestres et maritimes du royaume wahhabite.
EADS était en course avec le français Thales, le britannique British Aerospace et l’américain Raytheon. Jusque-là emblématique pour ses activités civiles (Airbus) et spatiales (Arianespace), EADS entre, avec ce contrat, dans la cour des géants de l’électronique de défense. C’est une volonté stratégique affichée par la direction de la multinationale, fruit de la fusion, en 2000, de l’allemand Dasa et du français Aérospatiale. « Nous voulons croître dans la défense, la sécurité et les services, des activités en croissance plus rapide que celle de l’aviation commerciale », explique ainsi Marwan Lahoud, directeur de la stratégie d’EADS (et par ailleurs frère d’Imad Lahoud, l’ingénieur impliqué dans l’affaire Clearstream). Autre enseignement de ce mégacontrat : l’Arabie saoudite n’est plus la chasse gardée des opérateurs militaires anglo-saxons
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