Amnesty accuse Israël

ProfilAuteur_SamyGhorbal

Publié le 6 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

L’armée israélienne s’est rendue coupable de crimes de guerre pendant les vingt-deux jours qu’a duré son offensive contre Gaza, lancée le 27 décembre 2008. Celle-ci avait tué près de 1 400 Palestiniens, dont 300 enfants. À vrai dire, personne n’en doutait vraiment, même si Israël n’avait cessé de répéter que l’importance des pertes palestiniennes s’expliquait d’abord par la stratégie du Hamas, qui « utilisait des civils comme boucliers humains ». « Faux », rétorque Amnesty International, qui affirme n’en avoir recueilli aucune preuve.

L’ONG a publié, le 2 juillet, un rapport de 117 pages sur le conflit de Gaza. Il est accablant pour Israël. Et renverse certaines accusations : les soldats de l’État hébreu sont accusés d’avoir utilisé des civils comme boucliers pour faciliter leur progression dans le lacis de ruelles de la ville martyre. Amnesty n’exonère pas pour autant le Hamas, coupable, selon elle, d’avoir lui aussi violé les lois humanitaires internationales « en s’attaquant à des civils » – ses tirs ont fait trois morts…

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Israël, poursuit le rapport, a fait un usage disproportionné de la force, et infligé des destructions gratuites et délibérées. Ambulanciers et secouristes du Croissant-Rouge ont essuyé des tirs à maintes reprises (plusieurs ont été tués) ou ont été empêchés d’accéder aux blessés. Surtout, Tsahal a lancé des bombes au phosphore blanc dans des centres urbains densément peuplés.

Israël comme le Hamas rejettent les conclusions du rapport. Amnesty a été manipulée par le Hamas, estime le porte-parole de l’armée israélienne. « Elle place le bourreau et la victime sur un pied d’égalité », s’indignent pour leur part les islamistes palestiniens, qui se plaignent de ne pas avoir été auditionnés par les enquêteurs de l’ONG.

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