Rwanda : l’emprunt obligataire largement sursouscrit
Pour sa première émission obligataire sur les marchés internationaux, le Rwanda a rencontré un franc succès. Alors que le pays d’Afrique de l’Est cherchait à lever 400 millions de dollars, les investisseurs ont sursouscrit à l’offre 7,5 fois.
Le premier emprunt obligataire du Rwanda sur les marchés internationaux a été un franc succès. Émis ce 25 avril pour un montant de 400 millions de dollars, remboursables sur dix ans à un taux d’intérêt de 6,875%, l’emprunt a été largement sursouscrit à près de trois milliards de dollars, soit 7,5 fois la taille de l’émission. Un succès qui confirme l’intérêt des investisseurs étrangers pour les actifs subsahariens à haut rendement.
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Performances
Il faut dire que les performances économiques du Rwanda, qui a affiché un taux de croissance moyen de 8,2% entre 2006 et 2012, ont également séduit les investisseurs. De même que son faible endettement et sa récente stabilité politique. Bien que critiqué pour son style autocratique, le président Paul Kagame est souvent salué pour avoir mené avec succès la reprise économique du pays après le génocide de 1994.
Avec les 400 millions de dollars, le Rwanda prévoit ainsi non seulement de rembourser sa dette publique, de finir la construction du palais de congrès de Kigali mais aussi de financer la construction d’une centrale électrique. Accusé de soutenir des rebelles dans l’est de la RD Congo, Kigali a vu ses bailleurs de fonds suspendre leur aide. Et pourtant, cette manne compte pour environ 38% du budget du pays.
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