Le Nigeria ouvre ses frontières aux étrangères

Publié le 30 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Sanusi Lamido n’a pas tardé à se mettre au travail. À peine nommé gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, le 1er juin, il a lancé trois semaines plus tard ce qui devrait conduire au second big-bang du secteur bancaire du pays. Son prédécesseur, Charles Chukwuma Soludo, avait provoqué le premier en 2005, obligeant les 89 établissements nigérians à fusionner et se restructurer pour créer 24 grands groupes. Sanusi Lamido pense qu’à terme ils ne seront plus que 15, dont certains détenus par des intérêts étrangers. Sur ce plan, il prend résolument le contre-pied de Soludo, qui avait verrouillé les agréments après qu’une banque locale, IBTC, était passée sous le contrôle de la britannique Standard Chartered à la fin de 2007. Elle est, avec l’américaine Citibank, la seule présence bancaire internationale au Nigeria.

Les Sud-Africaines intéressées

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Le nouveau gouverneur veut mettre fin à cette situation ainsi qu’à de mauvaises habitudes : « Ce n’est pas une honte de faire des pertes. Ce qui est honteux, c’est de les cacher », répète-t-il à tous les banquiers qu’il rencontre. Reprise par le Financial Times, la phrase devrait trouver un écho favorable dans les milieux financiers internationaux, qui reprochent à leurs confrères nigérians de manquer singulièrement de transparence dans leur gestion.

S’il garantit une meilleure gestion et ouvre les frontières, Lamido Sanusi tient à garder les commandes : « Les banques internationales sont les bienvenues, pourvu qu’elles n’arrivent pas seulement avec de l’argent mais montrent une réelle volonté de contribuer à l’essor et à la professionnalisation de notre secteur bancaire. » Chinoises, indiennes ou autres, le nouveau gouverneur n’a pas de préférence quant à l’origine des nouvelles venues. Il laisse entendre que les britanniques HSBC et Barclay’s, comme les sud-africaines FirstRand et NedBank sont très intéressées par des prises de participations dans des banques nigérianes, celles-ci offrant en retour leurs positions commerciales dans le pays le plus peuplé du continent ainsi que, pour certaines, sur plusieurs marchés voisins, de la Côte d’Ivoire au Kenya. 

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