Nautilus torpille Al-Qaïda

Publié le 30 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Les juges antiterroristes français Yves Jannier et Marc Trividic devraient, à la requête des familles des victimes, demander au parquet de Paris un complément d’enquête dans l’affaire de l’assassinat par un kamikaze de onze ingénieurs français à Karachi, en mai 2002. Les victimes travaillaient pour le compte de la Direction des chantiers navals (DCN) dans le cadre de la livraison par la France de trois sous-marins Agosta 90-B au Pakistan. D’un montant de 850 millions d’euros, le contrat avait été conclu, en 1994, entre le gouvernement pakistanais et celui d’Édouard Balladur, candidat à la présidentielle de 1995. L’attentat est alors attribué à Al-Qaïda.

« Nous avons la certitude que l’État français nous cache quelque chose. Il faut que les personnalités citées dans le dossier soient entendues », commente aujourd’hui Magali Drouet, dont le père a été tué dans l’attentat. Les personnalités en question sont, entre autres, Édouard Balladur, Jacques Chirac, Renaud Donnedieu de Vabres et Charles Millon. Ce dernier a confirmé qu’à la demande du président Chirac il avait « stoppé le versement de commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions ». Or c’est précisément l’arrêt par Paris du versement desdites commissions (plus de 100 millions d’euros) qui serait le mobile de l’attentat, selon un document rédigé en 2002 par un ex-agent de la DST baptisé « Nautilus ». Ce dernier affirme que ces commissions bénéficiaient à des intermédiaires militaires pakistanais, mais aussi au financement de… la campagne présidentielle de Balladur.

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